François Bayrou : réformer des institutions françaises "vicieuses" et dire "la vérité aux citoyens"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
François Bayrou : réformer des institutions françaises "vicieuses" et dire "la vérité aux citoyens"
©Reuters

Entretien

Le président du MoDem était sur France Inter pour la promotion de son essai "De la vérité en politique", qui en appelle à une réforme institutionnelle propice à "rassembler" ce courant réaliste consistant à "appuyer les reformes sur la vérité dite aux citoyens".

François Bayrou publie chez Plon un nouvel essai intitulé "De la vérité en politique", et en parlait ce mercredi matin au micro de Patrick Cohen sur France Inter. L'ouvrage rend hommage a Pierre Mendès France et Raymond Barre.

Pour une réforme institutionnelle

Fidèle à ses thèmes politiques, l'ancien candidat à l'élection présidentielle a fustigé une "vie politique bipolarisée qui empêche les réformes". Le centriste est convaincu que les citoyens partagent son constat, et qu'il existe "une majorité de français le pensent, mais pas de majorité politique pour les soutenir".

A l'origine du problème : des institutions françaises "vicieuses". "A chaque élection présidentielle, c'est tout ou rien", explique François Bayrou "celui qui gagne a tout le pouvoir, et les autres n'ont rien", ils "disparaissent de la représentation" selon ses termes. "le pluralisme n'a pas droit de cité", conclut-il, regrettant le manque de chances accordées aux petits partis tels que le sien.

Résultat : "le populisme gagne a chaque élection, et après le peuple se réveille stupéfait", pour l'ancien ministre de l’Éducation nationale. François Bayrou en appelle donc à une réforme institutionnelle. Le centriste estime qu'"un grand courant traverse la vie politique française", uni par la conviction qu'il faut "appuyer les reformes sur la vérité dite aux citoyens", courant dans lequel il s'inscrit aux côtés de François Fillon, admet le président du MoDem, notant sa convergence de point de vue avec le député UMP. Seul problème : ce courant ne parvient pas a se rassembler. Seule une reforme institutionnelle pourrait permettre ce rassemblement salutaire, selon l'ancien député européen.

Sur la crise économique

Au sujet de la crise économique, il en a appelé à une "affirmation de la politique d'urgence dont le pays a besoin." "Dans un pays endetté comme le notre, ne peut pas faire autrement que de rembourser sa dette, donc de rééquilibrer ses compte, donc de produire plus de richesses et plus d'emploi", affirme l'ancien député des Pyrénées-Atlantiques.

Le courant auquel François Bayrou s'identifie serait uni par la conviction selon laquelle "la production des richesses ne viendra pas de l’État" mais des entrepreneurs et des créatifs, "ligotés" par un l’État devenu "auto bloquant". "Le modèle de solidarité est insoutenable si nous n'avons pas les ressources pour le faire vivre", a noté François Bayrou.

Sur la politique européenne, il s'est dit proche de la ligne de François Hollande, alliant rigueur budgétaire et relance par la croissance

Sur les allocations familiales

IL a réaffirmé son opposition au plafonnement des allocations familiales. Tout comme Nathalie Kosciusko-Morizet l'a fait récemment, François Bayrou a lié les allocations familiales au taux de fécondité, suggérant que le plafonnement pourrait nuire à la fécondité française, contredisant lui aussi les études scientifiques et les avis d'experts.

Sur le mariage homosexuel

Ce fervent catholique a rappelé son scepticisme face au mariage homosexuel, et la préférence qui était la sienne pour une troisième voie, qui aurait opté pour un statut dénommé "union", qui "apportait à la fois reconnaissance et droit sans être cet objet de fragmentation, de conflit entre les français."

Lu sur France Inter

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !