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Fiscalité, réforme territoriale, rythmes scolaires, politique énergétique... Ce que Manuel Valls souhaite faire
©Reuters

A l'action

Le Premier ministre a prononcé son discours de politique générale ce mardi. Pendant 47 minutes, il a affirmé ses "ambitions pour la France". Son objectif : redonner le moral aux entreprises et aux Français.

Manuel Valls est apparu plus déterminé que jamais à la tribune de l'Assemblée nationale ce mardi après-midi. Lors de son discours de politique générale, le nouveau Premier ministre ne s'est pas contenté de constats, il a fait des annonces. Principal objectif : "rassurer les Français "et "redonner confiance aux entreprises pour qu'elles libèrent leurs énergies".

Les annonces de Manuel Valls ont surtout concernées la fiscalité. Annoncé en fin de matinée, il a d'abord confirmé qu'il y aurait  la présentation d'un collectif budgétaire rectificatif au début de l'été. Puis il a abordé le dossier des allègements sur le coût du travail qui seront portés à 30 milliards d'euros d'ici 2016 dans le cadre du pacte de responsabilité. Détaillant ses "ambitions pour la France", il a annoncé successivement des mesures de réduction des cotisations patronales

1 - une suppression totale des cotisations patronales à l'URSAFF au 1er janvier 2015 sur les employés au smic ;

2 - jusqu'à 1,6 fois le smic, 4,5 milliards d'euros d'efforts ;

3 - jusqu'à 3,5 fois le smic, un abaissement des cotisations familiales de 1,8 point au 1er janvier 2016, c'est à dire 4,5 milliards d'euros d'allègements ;

des mesures fiscales à l'intention des entreprises :

4 - une réduction du taux normal de l'impôt sur les sociétés à 28% en 2020, avec une étape intermédiaire en 2016 ;

5 - une réduction de la contribution sociale de solidarité des entreprises, supprimée sous 3 ans ;

6 -  la suppression de dizaines de petites taxes complexes et à faible rendement ;

des mesures de réduction des cotisations salariales :

7 - une diminution des cotisations salariales pour les salariés au smic, ce qui représentera 500 euros par an de salaire net en plus ;

et des mesures fiscales à l'intention des ménages :

8 - un allègement de 5 milliards d'euros en 2017 de la fiscalité des ménages modestes qui sont récemment entrés dans le champ de l'impôt.

Mais le Premier ministre a également fait d'autres annonces. Il a notamment évoqué une simplification du millefeuille administratif souhaitant"réduire de moitié le nombre de régions" d'ici à 2017, et supprimer les conseils départementaux "à l'horizon 2021". Manuel Valls a indiqué deux autres changements majeurs : dessiner une nouvelle carte de l'intercommunalité fondée sur les bassins de vie et supprimer la clause de compétence générale pour les collectivités territoriales.

Manuel Valls était également très attendu, notamment par les Verts sur la politique de transition énergétique. Souhaitant "avancer sur le sujet" selon un proche, le Premier ministre a affirmé que la loi sur la transition énergétique sera présentée avant l'été. Elle comprendra l'objectif de limiter le nucléaire à 50% de la production d'électricité d'ici à 2025. "L'objectif est la réduction de 30 % de notre consommation d'énergie fossile d'ici 2030 et de 40% de nos émissions de gaz à effet de serre à la même échéance" a affirmé Valls devant les députés. En rappelant que Paris accueillera en 2015 la conférence des Nations unies sur le climat, il a conclut sur ce thème en disant qu'il s'agissait d'un "enjeu planétaire majeur, auquel nous répondrons en nous dotant d'une véritable stratégie bas carbone".

Sur un autre sujet "à risque", la réforme des rythmes scolaires, Manuel Valls s'est exprimé en disant d'abord qu'elle se présentait comme "une bonne réforme" mais il a aussitôt promis qu'elle serait "assouplie après les concertations nécessaires avec les enseignants, les parents et les élus"20 000 communes doivent la mettre en place à la rentrée prochaine.

Manuel Valls a enfin évoqué les 50 milliards d'euros d'économies. "Je suis pour le respect de nos engagements, pour le sérieux budgétaire, pas pour l'austérité. Je ne veux pas casser la croissance, sinon nos déficits ne diminueront pas et le chômage ne sera pas réduit. Bien sûr, il faut redresser nos comptes publics mais sans casser notre modèle social et nos services publics, sinon les Français ne l'accepteraient pas" a asséné le Premier ministre avant de détailler comment il allait trouver cette somme : l'Etat et ses agences seront mis à contribution à hauteur de 19 milliards d'euros, l'assurance maladie à 10 milliards d'euros et les collectivités 10 milliards. 

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