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Festival d'Avignon : les intermittents jouent la carte d'une possible annulation
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Menace

Ce mercredi, Olivier Py, directeur du Festival d’Avignon, a indiqué sur Europe 1 redouter que la grève des intermittents n'aboutisse à cette décision radicale.

Le Festival d'Avignon aura-t-il lieu ? Le plus prestigieux des rassemblements culturels de l'été est chaque jour un peu plus menacé d'annulation.  La raison : la grève des intermittents du spectacle. Ceux-ci ont décidé de franchir un cap dans leurs revendications et accentuent encore un peu plus la pression sur le gouvernement avant la date butoir du 1er juillet. Ils exigent en effet  la non-ratification de la nouvelle convention d'assurance chômage qui réduit leurs droits.

Pour arriver à leurs fins, les intermittents comptent un  nouvel allié de poids : le personnel du "in" d'Avignon, qui a rassemblé 128 000 spectateurs l'an dernier, a en effet mis son poids dans la balance mercredi. Ils ont fait savoir qu'ils envisageaient plus que jamais avoir recours à la grève si le gouvernement agréait l'accord sur les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs signé par le patronat et trois syndicats (CFDT, FO et CFTC).

Une menace prise au sérieux par le directeur du festival, Olivier Py. "Les intermittents sont tout à fait déterminés à la grève s'ils ont un acte de non-recevoir de la part du gouvernement. Leur revendication est extrêmement claire. C’est le non-agrément de cet accord. Si cet accord est signé, il y aura annulation du festival, il n’y a absolument aucun doute là-dessus", a-t-il affirmé sur Europe 1.

Bien qu'inquiet pour l'avenir du festival, Olivier Py se dit "solidaire des intermittents". Il a rappelé qu'il a lui même été intermittent. "Aucun des spectacles que nous faisons ne serait possible sans le système de l'intermittence", a-t-il encore précisé à la radio. Et d'estimer que "les intermittents ne sont pas des privilégiés ni des nantis".

"Notre but n'est pas de bloquer les festivals, au contraire. On a posé un préavis de grève pour le mois de juin avant la fin de la procédure d'agrément. Pour le moment, on n'a pas déposé de préavis pour le mois de juillet pour une raison simple, c'est qu'on espère bien être entendu", a pour sa part souligné le secrétaire général de la CGT-Spectacle, Denis Gravouil.

A noter que depuis une trentaine de structures et manifestations (compagnies, festivals, tournages...) se sont déjà mises en grève ou ont été perturbées depuis une semaine par le mouvement des intermittents, selon un décompte de la CGT-Spectacle. C'est le cas notamment du Printemps des Comédiens à Montpellier toujours en grève mercredi et qui devrait décider de la suite du mouvement ce jeudi.

lu sur Europe 1

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