Européennes : l’interdiction d’une réunion avec Zemmour, Farage et Orban provoque un tollé

La polémique enfle en Belgique. À tel point que le chef du gouvernement belge Alexander De Croo a réagit en qualifiant sur les réseaux sociaux cette décision d’« extrêmement inquiétante » pour la liberté d’expression.

« L'autonomie communale est une pierre angulaire de notre démocratie mais ne peut jamais l'emporter sur la Constitution belge, qui garantit la liberté d'expression et de réunion pacifique depuis 1830 », a-t-il souligné sur le réseau X. 

Même son de cloche pour le Premier ministre britannique Rishi Sunak, qui a qualifié la décision d’« extrêmement inquiétante ». « Cela nous laisse incrédules et consternés », a déclaré de son côté l'Italienne Giorgia Meloni.

Emir Kir, bourgmestre de la commune bruxelloise de Saint-Josse, où devait se tenir la réunion, a expliqué avoir pris un arrêté d'interdiction « pour garantir la sécurité publique ». « L'extrême-droite n'est pas la bienvenue », justifie-t-il sur sa page Facebook.

Vers 15h30 locales, Éric Zemmour a été confronté à un cordon de police lorsqu'il a voulu accéder à la salle, à Saint-Josse. Il a quitté les lieux après avoir qualifié l'Europe et Bruxelles de « fossoyeurs » de la liberté d’expression. Nigel Farage, champion du Brexit, évoque du « communisme à l’ancienne ». 

La police pourrait rester déployée sur place jusqu'à mercredi pour empêcher tout accès au bâtiment, les organisateurs n'excluant pas que la conférence puisse se poursuivre ailleurs pour son deuxième jour.