Espionnage de l'Europe par la NSA : les Etats-Unis dans l'œil du cyclone<!-- --> | Atlantico.fr
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Edward Snowden, l'homme par qui le scandale est arrivé
Edward Snowden, l'homme par qui le scandale est arrivé
©Reuters

Tous sous surveillance ?

Les services de renseignement américains auraient espionné dans le cadre de Prism plusieurs bureaux de l'Union européenne.

Le scandale prend de plus en plus d'ampleur. Les Etats-Unis ont ils espionné pendant des années des membres de l'Union Européenne ? A en croire l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, la réponse est "oui". Selon les révélations de son édition de dimanche, l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine a visé, dans le cadre de son programme Prism (déjà largement mis à mal par les aveux d'Edward Snowden), les instituions de l'UE ainsi que des millions de citoyens européens. Dès lors, les dirigeants européens ont exigé des explications sur ce qui peut être considéré comme de l'espionnage de masse. Bruxelles avertissant même des possibles conséquences sur la négociation d'une zone de libre-échange transatlantique.

"Entre partenaires, on n'espionne pas !", a lancé dimanche au Luxembourg la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding. "On ne peut pas négocier sur un grand marché transatlantique s'il y a le moindre doute que nos partenaires ciblent des écoutes vers les bureaux des négociateurs européens", a-t-elle estimé, en réclamant que les Etats-Unis "dissipent ces doutes très rapidement". De son côté, le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, a jugé sur une chaîne de télévision belge que l'affaire serait "très grave" si ces allégations étaient confirmées. Il a toutefois refusé de s'engager dans une escalade verbale, dans l'attente des explications réclamées par l'UE à Washington.

La Direction nationale du renseignement américain (ODNI), qui chapeaute les 17 agences de renseignement du pays dont la NSA, a indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP que les Etats-Unis "répondront de façon appropriée" à l'UE et à ses Etats membres par les canaux diplomatiques. "Si nous ne commentons pas publiquement les activités de renseignement supposées, nous avons été clairs sur le fait que les Etats-Unis recueillent des renseignements à l'étranger du type de ceux recueillis par tous les pays", affirme-t-il.

La France a elle aussi demandé des explications "dans les plus brefs délais". "Ces faits, s'ils étaient confirmés, seraient tout à fait inacceptables", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a été plus loin, en estimant que si Washington avait bel et bien mené les opérations d'espionnage décrites par le Spiegel, ce serait "un acte d'hostilité inqualifiable".

Selon le Spiegel, le programme d'espionnage était constitué de micros installés dans le bâtiment de l'UE à Washington, mais aussi d'une infiltration du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes. La représentation de l'UE à l'ONU était surveillée de la même manière, toujours selon ces documents, dans lesquels les Européens sont explicitement désignés comme des "cibles à attaquer".

lu sur Romandie.com

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