Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : l'élève a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire<!-- --> | Atlantico.fr
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L'élève qui a tué son enseignante d'espagnol à Saint-Jean-de-Luz a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire.
L'élève qui a tué son enseignante d'espagnol à Saint-Jean-de-Luz a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire.
©GAIZKA IROZ / AFP

Enquête en cours

L'élève de 16 ans qui a poignardé sa professeure d'espagnol mercredi à Saint-Jean-de-Luz a été placé en détention provisoire, selon les précisions de son avocat.

L'élève qui a tué son enseignante d'espagnol mercredi à Saint-Jean-de-Luz a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire, selon les précisions de son avocat, maître Thierry Sagardoytho. L’adolescent de 16 ans a reconnu les faits, expliquant avoir agi sous l'impulsion d'une voix dans sa tête l'incitant à tuer sa professeure d'espagnol.

Après deux jours de garde à vue, l'élève du lycée Saint-Thomas d'Aquin a été déféré devant le juge d'instruction qui a décidé de le poursuivre pour ces faits survenus mercredi matin, en plein cours d'espagnol. Le juge des libértés et de la détention l'a ensuite placé en détention provisoire.

« Il va être conduit dans un lieu qui doit, à mon sens, rester confidentiel. C'est un établissement qui prend en compte sa jeunesse et les soins dont il a besoin », a précisé devant la presse l'avocat du mis en cause, Thierry Sagardoytho.

Durant sa garde à vue, le suspect a expliqué entendre « une petite voix qui lui parle (...), qui l'incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat », a précisé le procureur de la République de Bayonne lors d'une conférence de presse cette semaine.

Malgré ses déclarations, le mineur apparaît à ce stade « accessible à une responsabilité pénale ». Si un premier examen psychiatrique a révélé « une forme d'anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » et « des éléments de dépression », « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë » n'ont été décelées dans l'immédiat.

Selon l'avocat de l’adolescent, l'avis rendu par le psychiatre durant la garde à vue est « sommaire, il fait impasse sur la tentative de suicide, sur les prescriptions médicales dont il faisait l'objet, ce n'est pas une expertise digne de ce nom ».

« Suivi par un médecin psychiatre », le lycéen avait fait en octobre « une tentative de suicide médicamenteuse et faisait depuis l'objet d'une prescription d’antidépresseurs », a précisé le procureur. Le jeune homme a aussi évoqué des « faits de harcèlement » subis dans son précédent établissement, un collège public de la ville, « une dispute » la veille avec un camarade et a également admis « une forme d'animosité à l'égard de sa professeure d'espagnol ».

L’enseignante, âgée de 52 ans, a été poignardée avec un couteau de cuisine que le suspect avait caché dans un rouleau de Sopalin.

Une minute de silence a été observée jeudi après-midi dans les collèges et lycées qui ne sont pas en vacances. La mort de cette enseignante en salle de classe a bouleversé la communauté éducative, un peu plus de deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie décapité par un islamiste.

BFMTV

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