En meeting à Japy, Benoît Hamon précise les contours de son programme<!-- --> | Atlantico.fr
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Benoît Hamon a voulu montrer en quoi sa candidature se distinguait des autres en mettant le cap à bâbord.
Benoît Hamon a voulu montrer en quoi sa candidature se distinguait des autres en mettant le cap à bâbord.
©Reuters

A bâbord !

L'ancien ministre candidat à la primaire a défendu un programme marqué à la gauche du PS et s'en est pris à presque chacun de ses concurrents.

Benoît Hamon donnait mercredi soir son premier grand meeting au gymnase Japy, un endroit à forte charge symbolique puisque c'est comme il l'a lui-même dit "un lieu où a toujours battu le cœur de la gauche !". Deux mille personnes étaient présentes.

Benoît a clarifié son identité politique par rapport à ses concurrents de gauche.

Il juge les propositions d'Arnaud Montebourg "trop souverainistes". Lui propose de passer davantage par la voie de la négociation entre partenaires européens, et souhaite une Europe sociale avec une restructuration des dettes de pays qui "de toute façon ne pourront pas rembourser" et une mutualisation de la dette européenne. En revanche, il est lui aussi pour une VIème République. Il propose même un 49.3 citoyen.

Il s'en est surtout pris à Emmanuel Macron qui serait un "démiurge", ne comptant que sur son "charisme" et sa démarche "césariste". Sur le fond, il est contre la Loi dite Macron [également contre la loi Travail qu'il promet d'abroger], et plus spécifiquement contre la défiscalisation des actions gratuites : il a parlé d'injustice sociale à ce sujet.

Mais les mots les plus durs de Benoît Hamon ont sans doute été à l'encontre de Manuel Valls. Il dit avoir eu un sentiment de "honte" quand l'ancien Premier ministre "est allé tancer une chancelière allemande conservatrice pour lui dire de ne pas en faire autant en matière d'accueil des réfugiés". Au contraire, Benoît Hamon est favorable à la création d'un visa humanitaire "pour permettre à ceux qui fuient leur pays de le faire sans être victimes des passeurs". Il veut aussi en finir avec les accords de Dublin et prendre inspiration des modèles de l'Allemagne et de la Suède sur l'apprentissage de la langue et permettre aux réfugiés de travailler après trois mois sur le territoire français.

Un des axes majeurs de son programme, tel qu'il l'a présenté mercredi, est l'écologie. La croissance se fait aujourd'hui "au prix de dégâts écologiques gravissimes" et il convient d'après lui d'en finir avec cette course à la production. Le candidat propose de constitutionnaliser l'accès aux biens communs et par là le droit pour chaque citoyen d'avoir accès à "un air pur et à une eau propre". Il propose enfin la sortie du diesel d'ici 2025, l'interdiction de produits pesticides potentiellement dangereux et la mis en place d'un plan "zéro déchet".

Autre grande mesure du candidat : le revenu universel d'existence. Le but est qu'à partir de 2018 tous les citoyens français âgés de 18 à 25 aient un revenu de base de 600 euros quelle que soit leur situation sociale. 

Lu sur le point

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