En Algérie, le gouvernement tente d'effacer la langue française au profit de l’anglais<!-- --> | Atlantico.fr
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Un homme lit un journal algérien de langue française, dans une rue de la capitale Alger, le 16 septembre 2019.
Un homme lit un journal algérien de langue française, dans une rue de la capitale Alger, le 16 septembre 2019.
©RYAD KRAMDI / AFP

Francophonie

Les programmes scolaires français ne doivent plus être enseignés dans les écoles privées en Algérie, à partir de cette rentrée.

Depuis 2019, le gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune remplace peu à peu le français par la langue anglaise dans les écoles et administrations du pays. Le gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune, le président de l'Algérie, tente de détrôner la place du français, notamment dans les écoles privées algériennes. Cette décision va impacter fortement la francophonie dans le pays.

Les autorités tentent de généraliser l'anglais dans les écoles et administrations publiques du pays, depuis 2019. Mais l'Algérie manque de professeurs d'anglais et les étudiants algériens aspirants à étudier à l'étranger choisissent souvent les universités françaises.

Dans un courrier adressé aux parents, consulté par Le Figaro, un directeur d’établissement en Algérie précise que le ministère de l’Education nationale a désormais décidé «d’appliquer la loi stricto sensu». Ce mécanisme doit faire la chasse au « double programme », une spécificité algérienne pratiquée dans les écoles privées qui permet aux élèves de suivre à la fois le programme algérien et le programme français. Il sera désormais interdit d’utiliser les manuels autres que ceux du programme tracé par l’État algérien et il faudra respecter cinq heures de programme de langue étrangère.

Si le bac en candidat libre est toujours autorisé, les épreuves ne se dérouleront plus au lycée international Alexandre-Dumas. Les candidats devront partir à l’étranger.

Selon Le Figaro, les conditions d’accès aux universités algériennes pour les Algériens ayant obtenu le bac français seront durcies « par réciprocité ».

Plusieurs témoignages de parents auprès de la rédaction du Figaro confirment que les directeurs des établissements privés ont été convoqués au ministère algérien pour s’engager par écrit à ne pas suivre le programme français, sous peine de poursuites pénales.

A la fin de l’été, les 22 écoles possédant le LabelFrancEducation, attribué par le ministère français des Affaires étrangères aux établissements étrangers engagés dans la mise en place de filières bilingues francophones, « ont été sommées de se délabelliser », sous peine de poursuites pénales. Certaines écoles ont été fermées.

Alors que le français n’est quasiment plus enseigné dans le public en Algérie faute de professeurs formés, il subit désormais la concurrence de l’anglais, devenu obligatoire dès la troisième année de primaire (équivalent du CM2), sur consigne du président Tebboune, qui l’a aussi imposé comme langue d’enseignement à l’université.

Le Figaro

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