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Emploi fictif d'Anne Hidalgo : le témoignage qui accable la maire de Paris
©Reuters

Accusations

Le 13 novembre dans les colonnes de Capital, Thierry Dahan, vice-président de l’Autorité de la concurrence et ex-conseiller ministériel de Marylise Lebranchu, a été interrogé sur l'emploi fictif d'Anne Hidalgo au début des années 2000. Il a démenti ses propos après la publication de l'article.

Fin octobre, le magazine Capital avait accusé Anne Hidalgo d'avoir bénéficié d'un emploi fictif au ministère du Travail pendant vingt mois au début des années 2000, alors qu'elle était conseillère au cabinet de la ministre de la Justice Marylise Lebranchu puis la première adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris. Après la publication de l'article de Capital, Anne Hidalgo avait annoncé qu'elle portera plainte contre le magazine pour diffamation. Mais le 7 novembre, Le Canard Enchaîné a confirmé les informations du magazine économique et a affirmé que la maire de Paris aurait perçu indûment 116.000 euros entre 2001 et 2002. 

"On ne la voyait pas beaucoup au ministère"

Lundi 13 novembre, Capital est revenu donc à la charge en apportant comme preuve le témoignage de Thierry Dahan, vice-président de l’Autorité de la concurrence. "Je l’ai à peine croisée !", a affirmé  Thierry Dahan au Capital. "Très vite, au début 2001, on a laissé carte blanche à Anne Hidalgo pour mener sa campagne municipale à Paris. Du coup on ne la voyait pas beaucoup au ministère", a assuré l’ancien conseiller. Et d'ajouter : "Lorsque, au mois de mars 2001, elle a été élue et est devenue première adjointe, elle a quitté définitivement le cabinet". "Il est sans doute le mieux placé pour en témoigner, car c’est lui qui l’a remplacée à son poste de conseillère sociale", affirme Capital de son côté. "Elle est venue me voir juste après son élection. Nous avons examiné ensemble les dossiers qu’elle avait à gérer, et elle m’a passé le relai. Je me suis installé dans son bureau, et à partir de ce moment, c’est moi qui ai mené toutes les négociations sociales pour le ministère de la Justice", a précisé au magazine Thierry Dahan.

>>> À lire aussi : Scandale des emplois fictifs d’Anne Hidalgo : les langues se délient enfin 

Durant quelques semaines, il a donc eu une double casquette, conseiller budgétaire et conseiller social. "Une tâche beaucoup trop lourde pour être réalisée par un seul homme", confie Capital, précisant que "deux mois plus tard, Marylise Lebranchu [était] donc contrainte de revoir l’organisation de son cabinet". Et d'ajouter : le 30 mai 2001, elle a embauché un nouveau conseiller budgétaire, François Adam et nommé officiellement Thierry Dahan conseiller "chargé des affaires économiques et sociales" à la place d’Anne Hidalgo. "Quelques semaines plus tard", elle a donné "à cette dernière le titre de "chargée de mission" sans affectation particulière, une dénomination habituelle, à l’époque, pour couvrir les emplois fictifs", déclare Capital.

La mairie de Paris demande en vain à Capital de modifier son article

Après la publication de cet article, Thierry Dahan est revenu sur ses propos. Il a accusé le magazine de mentir et d’avoir déformé ses propos sur Anne Hidalgo : "Vous présentez mes propos comme un 'témoignage qui accuse' alors qu'il s'agissait simplement, à l'occasion d'une conversation plus large qui a aussi porté sur l'activité de l'Autorité de la concurrence, de répondre à vos questions sur la manière dont j'avais connu Mme Hidalgo lors de notre passage commun au cabinet de Mme Marylise Lebranchu, alors Garde des Sceaux. Je vous ai d'ailleurs indiqué que je n'avais aucune déclaration à faire à ce sujet et que je ne souhaitais pas être mentionné dans votre article. Vous n'en avez tenu aucun compte".

C’est à partir de ce témoignage, selon Challenges, que la mairie de Paris a demandé à Capital de modifier son dernier article. "L'article en ligne sur votre site internet comporte des informations erronées, qui nuisent à l'image de la Maire de Paris et qui peuvent relever sur un plan légal du délit de diffusion de fausse nouvelle. Je vous remercie de modifier votre article en conséquence, et ceci dans les plus brefs délais", a fait valoir le conseiller presse d'Anne Hidalgo Matthieu Lamarre.

>>> À lire aussi : Mairie de Paris : le chapelet d’hypocrisies Made in Hidalgo

Mais Capital maintient ses accusations et insiste sur le fait qu’ils ont un enregistrement de cette interview accusatrice. "Dans un email envoyé à la rédaction ce lundi soir, Thierry Dahan conteste avoir tenu les propos cités dans notre article. Nous confirmons ces derniers. Ils ont été recueillis au cours d’un entretien téléphonique dont nous possédons l’enregistrement", affirme le magazine.

Lu sur Capital

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