Débat
Elections européennes : revivez les temps forts du débat pour la présidence de la Commission
Le grand débat des élections européennes se tenait ce jeudi à Bruxelles entre les cinq candidats à la présidence de la Commission européenne : Jean-Claude Juncker, Martin Schulz, Guy Verhofstadt, Ska Keller et Alexis Tsipras.
- L'austérité a été au cœur du grand débat des élections européennes : Guy Verhofstadt a défendu la "discipline budgétaire", et affirmé que les problèmes de la Grèce étaient dus à une "mauvaise politique", en accusant notamment les banques publiques du pays de financer les partis politiques. Pour Ska Keller, l’austérité ne peut "qu’aggraver la situation". Elle a plaidé, comme Martin Schulz, pour une lutte plus déterminée contre la fraude fiscale.
- D'une durée d'une heure trente, le grand débat télévisé était retransmis en direct depuis l'hémicycle du Parlement et portait sur trois grands thèmes : la crise économique, les sujets sociaux et environnementaux et les affaires internationales.
- Les candidats en lice sont le conservateur luxembourgeois Jean-Claude Juncker, le social-démocrate allemand Martin Schulz, le libéral belge Guy Verhofstadt, l'écologiste allemande Ska Keller candidate des Verts européens avec le Français José Bové et le représentant de la gauche radicale, le Grec Alexis Tsipras.
- A 10 jours du scrutin, le 25 mai prochain en France, le contexte est marqué par des prévisions d'abstention très élevée, à plus de 60% pour la France selon les derniers sondages, et une poussée des eurosceptiques et de l'extrême droite.
Les enjeux de ce débat
Les raisons de voter pour eux
Ska Keller : "Si les Etats membre avaient le culot de choisir un président autre que les candidats désignés ils ne respecteraient pas le traité de Lisbonne". A la question, pourquoi voter pour vous ? La candidate insiste : "mon offre, c'est que l'Europe crée des emplois, que l'on lutte pour l'environnement, et que l'on se réapproprie l'Europe". Ska Keller finit son temps de parole en brandissant un panneau #BringBackOurGirls.
Jean-Claude Juncker : "Le Conseil européen doit respecter le résultat des élections. Autrement, ce serait une négation de démocratie." Les raisons de voter pour lui ? "Je veux mettre fin à la division artificielle entre nord et sud, jeunes et vieux. Je veux une Europe du consensus, du compromis sage".
Alexis Tsipras : "Nous voulons une Europe qui appartienne à ses peuples, qui renforcera la démocratie. Les citoyens décideront des questions les plus importantes par référendum. Nous allons chasser la troïka des institutions européennes. Nous procéderons à une consultation pour sortir de la crise".
Martin Schulz : "C'est l'un de nous qui sera le prochain président ou la prochaine présidente de la Commission européenne. Autrement les Etats perdraient tout crédit." Les raisons de voter pour lui ? "Il faut ouvrir les portes et les fenêtres de la maison Europe. Je sais que les gens souffrent. Je veux transformer l'Europe en espace où chacun aura une meilleure vie".
Guy Verhofstadt : "Je veux faire tellement de choses... Il faut un leader en Europe, une vision pour l'avenir. Il faut rétablir l'économie, des emplois, des emplois, des emplois..."
L'économie européenne
Martin Schulz : "Je veux un programme de micro-crédit pour aider les entreprises qui emploient des jeunes. Ma commission luttera contre la fraude fiscale, pour l'emploi et donnera sa chance aux jeunes". Au sujet des banques, "il faut sortir de ce cycle de la dette des banques : il faut exercer un plus grand contrôle et obliger les banques à assumer leurs responsabilités"
Alexis Tsipras : "Il faut un nouvel accord pour l'emploi des jeunes. Il faut favoriser la cohésion sociale et la solidarité en Europe et mettre un terme à cette politique catastrophique d'austérité pour retrouver la démocratie. Nous proposons un allègement de la dette, ce qui permettrait de s'assainir." A la question des banques, il concède qu'il y a eu "un manque de transparence en Grèce sur les banques privées et publiques."
Ska Keller : "Nous devons investir dans une économie plus verte, des emplois durables qui seront encore là dans des générations. Je veux que l'Europe soit à la pointe de la lutte contre le changement climatique." Selon elle, "ce sont les dettes des banques" qui ont fait couler l'Espagne. Au sujet des banques, "il faut les réglementer : c'est 3 000 milliards que l'on perd à cause de la fraude fiscale"
Guy Verhofstadt : "Il faut faire un saut vers plus d'intégration, si Delors y est arrivé, nous pouvons y arriver. L'Europe, c'est une chance de retrouver la souveraineté pour ses citoyens. Il faut la discipline fiscale sinon il n'y aura pas de croissance à long terme". Selon lui, "il faut une stratégie de croissance intelligente en utilisant la taille de l'Europe". Pour le candidat, "avec l'Union bancaire, ce ne sont plus les contribuables qui devront payer la facture".
Jean-Claude Juncker :"Je voudrais que nous mettions la croissance et l'emploi au centre de notre politique". Selon lui, "nos budgets ne nous permettent pas d'investir car nous avons accumulé dettes et déficits, il faut des dépenses publiques saines"
Guy Verhofstadt : "Nous devons aller vers une Europe plus intégrée, nous avons besoin d'une Union Européenne plus forte face à la Chine et aux Etats-Unis."
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