À sept jours du premier tour, de nombreux candidats se sont exprimé lors de meetings pour évoquer leurs promesses de campagne. Valérie Pécresse a notamment critiqué le bilan et l’inaction d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon, actuellement troisième dans les intentions de vote, a rassemblé ces militants dans le Sud-Ouest.
Après Emmanuel Macron, plusieurs candidats mobilisaient leurs troupes ce dimanche 3 avril, avec notamment les meetings de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse et la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, à Paris.
« Bien sûr » qu’Emmanuel Macron peut perdre, a affirmé le chef de file des députés de la majorité Christophe Castaner dimanche sur RMC, « ce serait une faute politique », une « arrogance », que « de laisser penser qu’une élection est pliée d’avance ».
Les derniers jours de campagne sont marqués par un écart qui se resserre dans les sondages entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Dès les premières minutes de son meeting à Toulouse, le leader insoumis a vilipendé le discours d’Emmanuel Macron la veille : « il a dit que le pouvoir d’achat a augmenté d’une façon historique, c’est faux, le premier trimestre 2022 est le record de baisse du pouvoir d’achat depuis 10 ans. Et sans doute n’a-t-il pas été à la pompe depuis longtemps. […] Lui qui voulait se donner des airs de gauche […], comment a-t-il pu croire qu’on ne voie pas qu’il se moque du monde ? », a affirmé Jean-Luc Mélenchon.
Valérie Pécresse s’est exprimée depuis la Porte de Versailles. Les organisateurs attendaient près de 5.000 personnes à ce rassemblement conçu pour « laver l’affront » de son premier meeting raté du Zénith. Avant l’intervention de la candidate LR ce dimanche, le nom de Nicolas Sarkozy a été brièvement sifflé, alors qu’un des orateurs au pupitre évoquait le bilan de la droite en matière d’environnement.
Yann Wehrling, conseiller de la candidate sur l’écologie, était lancé dans une énumération : «Michel Barnier, tu as fait la loi qui porte ton nom, Jacques Chirac en son temps, c’est lui qui a parlé de la planète qui brûle, Nicolas Sarkozy....»
Des sifflets et des huées se sont alors élevés dans la salle du Parc des expositions à Paris. «Je ne voulais absolument pas cette réaction, bien au contraire, vous devriez plutôt l’applaudir, il a fait le Grenelle de l’environnement», a alors lancé Yann Wehrling, suscitant des applaudissements.
Valérie Pécresse est revenu sur de nombreuses mesures de son programme tout en défendant les valeurs de la droite. La candidate des Républicains a également critiqué le bilan d’Emmanuel Macron.
En déplacement à Marseille ce samedi, Eric Zemmour a appelé les électeurs Républicains à voter pour lui avant de se faire sortir d’un city stade où il s’était invité.
Anne Hidalgo organisait ce dimanche son dernier meeting à Paris. Elle souhaite notamment proposer à la jeunesse une « loi d’urgence », avec des mesures supplémentaires par rapport à son programme en raison de l’inflation, comme la gratuité des frais d’inscription en études supérieures publiques.
Nathalie Arthaud (LO) organise ce dimanche aussi son plus important meeting au Zénith de Paris.
Philippe Poutou (NPA) a décidé de participer à une manifestation contre l’extrême droite dans la capitale ce dimanche.
A Marseille, le candidat Jean Lassalle, qui a mis la défense de la ruralité au cœur de sa campagne et est au coude à coude dans les sondages avec Anne Hidalgo, est venu pour « apaiser et surtout écouter » car « il y a un déficit d’écoute considérable dans notre pays ».
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