Egypte : perpétuité pour un membre des Frères musulmans, 51 autres condamnés<!-- --> | Atlantico.fr
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Un tribunal militaire a condamné 52 Frères musulmans à des peines de prison
Un tribunal militaire a condamné 52 Frères musulmans à des peines de prison
©Reuters

Justice

Les sanctions prononcées par la justice militaire concernent des violences s’étant produites après la dispersion sanglante de partisans de Mohamed Morsi au Caire le 14 août.

C'est une grande première en Egypte. Depuis la destitution début juillet du président Mohamed Morsi, un tribunal militaire a condamné à perpétuité un membre des Frères musulmans. Ce même tribunal a condamné 51 autres membres à des peines de prison. Les sanctions prononcées par la justice militaire concernent des violences datant du 14 août, jour de la sanglante dispersion sanglante de partisans de Mohamed Morsi au Caire. Il s'agit de la journée la plus meurtrière de l’histoire récente du pays, avec des centaines d’islamistes tués. Cette décision du tribunal militaire intervient deux mois jour pour jour après l’arrestation le 3 juillet de Mohamed Morsi. Mais aussi le jour où  huit combattants islamistes ont été tués dans des frappes militaires aériennes dans le Nord-Sinaï.

Les islamistes jugés étaient accusés d’avoir tiré à la chevrotine et jeté des pierres sur les soldats. Dans le détail, il y a donc une condamnation à perpétuité, trois peines de 15 ans de prison et 48 personnes ont écopé de peine de prison allant de cinq à dix ans. Tels sont les verdicts rendus ce mardi au terme de trois audiences entamées le 24 août. Dans un premier temps, des sources au sein de la justice militaire avaient annoncé la condamnation de 11 islamistes à la réclusion à perpétuité avant de revenir sur ce chiffre.

Des condamnations qui ne devraient pas apaiser les militants pro-Morsi. Ceux-ci ont d'ailleurs une nouvelle fois appelés à manifester en masse pour dénoncer le "coup d'Etat" des nouvelles autorités. En prévision de ces rassemblements, des blindés de l’armée et de la police étaient déployés aux abords de deux places emblématiques de la capitale : Tahrir, épicentre de la révolte de 2011 qui avait renversé Hosni Moubarak, et Rabaa al-Adawiya, théâtre le 14 août de la dispersion sanglante des pro-Morsi. Les islamistes peinent cependant à mobiliser, car les autorités installées par les militaires ont lancé une vaste campagne de répression à leur encontre. Ainsi, plus de 1 000 personnes, en majorité des pro-Morsi, ont péri depuis la mi-août, et quelque 2 000 membres de la confrérie ont été arrêtés.

Lu sur Libération.fr

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