Pap Ndiaye, le ministre de l’Education nationale, annonce dans un entretien au Parisien que la rémunération des enseignants débutants sera portée à 2.000 euros net par mois dès 2023.
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, promet, dans un entretien accordé au journal Le Parisien, un salaire net de 2.000 euros pour les enseignants débutants dès 2023 :
« La hausse de rémunération sera composée de deux parts. La première sera non conditionnée et s’appliquera à tous les enseignants. Ce qui implique de passer le salaire de départ des jeunes au-dessus des 2 000 euros net. Ce sera en 2023. Par ailleurs, nous mettrons en place une part salariale conditionnée à des tâches nouvelles. Il s’agit de mieux rémunérer les enseignants, et d’ajouter un bonus pour ceux qui voudront aller plus loin ».
Pap Ndiaye confirme également un retour des mathématiques en première dès la rentrée de septembre.
Le ministre a ainsi reconfirmé cette annonce faite par Jean-Michel Blanquer, en mai. Ce retour des mathématiques sera « dans le tronc commun de première, il y aura 1 h 30 de maths sous forme facultative pour tous les lycéens qui le souhaitent ».
Pap Ndiaye a aussi précisé que 627 signalements pour des atteintes à la laïcité avaient été dénombrés de décembre 2021 à mars 2022 dans les écoles, collèges et lycées. Ces chiffres sont « globalement stables » par rapport aux trois premiers mois de l’année scolaire 2021-2022 (-9) mais la part des tenues religieuses dans le total des atteintes à la laïcité, a augmenté et ces tenues représentent 22 % du total des signalements, selon les précisions du ministre.
Celles-ci ont fait polémique ces dernières semaines dans les médias, et sont proscrites depuis la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles.
Selon Pap Ndiaye, cette situation est liée « au phénomène des abayas (robe traditionnelle noire portée par certaines jeunes filles musulmanes). J’ai décidé d’avoir une évaluation mensuelle à partir du mois de septembre plutôt que trimestrielle, pour avoir moins d’attente sur ces chiffres ».
Pap Ndiaye plaide dans cet entretien pour que l’école réduise davantage les inégalités scolaires.
Il a aussi indiqué qu’il ne reviendrait pas sur Parcoursup et la réforme du lycée.
Le ministre de l’Education nationale estime qu’il n’y a « pas de compromis » à avoir avec le Rassemblement National, ajoutant que telle était sa « boussole politique » :
« Le Rassemblement national a une longue histoire qui s’ancre profondément dans l’antirépublicanisme. Ce n’est pas parce que le Front national parle de République, qu’il est républicain », a-t-il indiqué, notamment au sujet de la préférence nationale.
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