Récidiviste
Donald Trump souhaite interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, et provoque un tollé international
"J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer", a lancé le candidat à la primaire républicaine.
Donald Trump ne veut plus de musulmans sur le territoire américain. Le milliardaire en tête des sondages des primaires républicaines pour les élection présidentielles américaines, a exprimé lundi son souhait de barrer l'entrée des musulmans aux Etats-Unis. "La haine dépasse l'entendement", a-t-il lancé. "Cela ne fait qu'empirer, et on va avoir un autre World Trade Center".
Évoquant les attentats de Paris et la récente fusillade à San Bernardino, en Californie, l'excentrique magnat de l'immobilier, coutumier des déclarations aussi tapageuses que provocatrices, a affirmé que de nombreux musulmans sont favorables au jihad violent contre les Américains ou qu'ils préfèrent vivre en vertu de la charia (loi islamique) plutôt que de la Constitution américaine. Pour étayer ses propos, il s'est appuyé sur un sondage considéré comme islamophobe par des associations antiracistes.
"J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer", a également affirmé le candidat à la primaire qui n'a donné aucune indication concernant la mise en place d'une telle interdiction.
Cet appel a immédiatement suscité une avalanche de condamnations, y compris de la part des Républicains. Hillary Clinton, favorite des primaires démocrates, a elle aussi fermement condamné ces déclarations sur Twitter, évoquant des attaques contraires "aux valeurs" américaines et "faisant le jeu des terroristes."
Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, challenger d'Hillary Clinton dans les primaires démocrates, a lui aussi commenté cette déclaration de Donald Trump sur les réseaux sociaux : "Voilà maintenant que Trump et les autres veulent que nous haïssions tous les musulmans".
"Donald Trump est dérangé. Ses propositions ne sont pas sérieuses", a quant à lui commenté Jeb Bush, prétendant Républicain à la Maison Blanche qui avait proposé après les attentats de Paris d'exclure les réfugiés syriens musulmans.
Enfin, Manuel Valls a estimé sur son compte Twitter que Donal Trump "comme d'autres, entretient la haine et les amalgames" avec une telle proposition.
Declaring war on Islam or demonizing Muslim Americans is not only counter to our values—it plays right into the hands of terrorists.
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 8 Décembre 2015
Now, Trump and others want us to hate all Muslims.
— Bernie Sanders (@SenSanders) 7 Décembre 2015
Donald Trump is unhinged. His "policy" proposals are not serious.
— Jeb Bush (@JebBush) 7 Décembre 2015
Monsieur Trump, comme d'autres, entretient la haine et les amalgames : notre SEUL ennemi, c'est l'islamisme radical.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 8 Décembre 2015
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