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Des journalistes communiquent avec les détenus de la prison d'Arras :  "Les cellules sont fouillées, mais c’est rare qu’ils prennent ton téléphone"
©Reuters

La grande vie

"Les surveillants ne surveillent pas beaucoup et les caméras sont cassées", raconte un prisonnier.

"La prison c'est le Club Med, les vacances", raconte un détenu aux journalistes de La Voix du nord. Au terme d'une enquête menée auprès des détenus de la prison d'Arras, le quotidien expose la vie de ces prisonniers. Pour les contacter, rien de plus simple, quelques clics sur les réseaux sociaux et rapidement, les journalistes établissent un contact avec les détenus qui n'ont jamais coupé contact avec l'extérieur. Comment ? Grâce à leur portable. Celui qu'ils cachent dans leur cellule et que les gardiens ne saisissent pas forcement.

"Les cellules sont fouillées, mais c’est rare qu’ils prennent ton téléphone. Ça dépend des surveillants. Y en a des plus cool que d’autres", déclare l'un des détenus. Un autre avoue même s'en être procuré un "deux jours" après son incarcération. Moyennant environ "40 euros", l'envoi de téléphone se fait par-dessus la clôture de la prison à l'heure de la promenade, là où les gardiens ne sont jamais présents. "C’est simple. Tu organises ça avec un téléphone et il suffit d’aller en promenade à l’heure qu’ils lancent. Les surveillants ne surveillent pas beaucoup et les caméras sont cassées. Dès qu’ils les remplacent, on les casse à nouveau".

De cette manière, les détenus continuent à alimenter leur page Facebook avec des photos d'eux en train de bronzer ou prendre l'apéritif. Leurs familles commentent et tous sont ravis de pouvoir s'appeler, s'envoyer des messages et garder contact tout simplement. Pour Elise Bozzolo, la vice-procureur d'Arras, il s'agit d'un "fléau" dont elle est parfaitement consciente. Pourtant, celle-ci dément que la prison puisse être "comparée" au Club Med. "Quand je les vois partir en prison à l’issue de l’audience, ils ne partent pas la fleur au fusil. Les efforts qu’ils entreprennent pour obtenir un aménagement de peine, des efforts parfois énormes […] prouvent aussi que la détention ne doit pas être aussi facile que ça".

Lu sur La Voix du Nord

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