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Damien Abad est confronté à des difficultés de recrutement pour son cabinet ministériel, selon des informations de Libération.
Damien Abad est confronté à des difficultés de recrutement pour son cabinet ministériel, selon des informations de Libération.
©JOEL SAGET / AFP

« Beaucoup ont refusé »

Le ministre des Solidarités Damien Abad, visé par une plainte pour tentative de viol déposée par une élue centriste et des accusations de deux autres femmes, est confronté à des difficultés de recrutement pour son cabinet, selon des informations de Libération.

Alors que l’incertitude demeure sur son maintien au sein du gouvernement suite à la plainte déposée à son encontre par une élue centriste, Damien Abad est confronté à une difficulté dans sa nouvelle mission ministérielle. Après sa nomination comme ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, son cabinet est toujours bien peu fourni, selon des informations de Libération.

D’après le site du gouvernement qui recense les nominations validées au Journal officiel, seuls 6 personnes composent son cabinet ministériel sur les 15 postes possibles pour un ministre de plein exercice (contre 8 pour un secrétaire d’État). Cela représente 9 postes vacants. Il s’agit du plus gros déficit de tout le gouvernement Borne, selon Libération. Ce cabinet est le plus restreint pour un ministre de son rang. Même ses collègues battues aux législatives, qui sortiront du gouvernement, en ont davantage.

Réélu député, Damien Abad n’a pas de directeur adjoint de cabinet, ni de conseiller dédié au sujet de la solidarité, la première de ses attributions, d’après des informations de Libétation.

L’entourage du ministre conteste le chiffre de 6 conseillers en poste, arguant qu’ils sont « plus nombreux que ça » aux réunions. Une autre conseillère gouvernementale a aussi évoqué l’hypothèse de collaborateurs « solidarité » partagés avec le ministère de la Santé.

Plusieurs sources de Libération font donc « état de grosses difficultés de recrutement pour bâtir une équipe ». Un conseiller ministériel a notamment indiqué que Damien « a eu beaucoup de mal à composer son cabinet. Beaucoup de candidats et notamment candidates potentielles ont refusé le poste » de directeur de cabinet avant que Jean-Benoît Dujol ne le prenne.

Damien Abad a d’ailleurs été contraint d’assurer lui-même sa communication de crise après les révélations de Mediapart, en l’absence d’un conseiller presse.

Le directeur de cabinet a éténommé le 2 juin et le chef de cabinet le 22. Ses 4 autres conseillers ont vu leurs arrivées officialisées les 19 et 23 juin, un mois après l’entrée en fonction du ministre.

Un haut fonctionnaire s’est notamment confié à Libération sur les difficultés de recrutement :

« De nombreuses personnes approchées dans les ministères ont décliné, tant pour les affaires que pour l’incertitude de son maintien au gouvernement. Franchement, à ceux qui demandent conseil pour intégrer ce cabinet, on les décourage d’y aller ».

Cité par Libération, l’entourage du ministre tente de tempérer la situation :

« Il y a eu des refus d’une part comme de l’autre. On a refusé certains profils. C’est une procédure classique de recrutement. (…) Des entretiens et des recrutements sont en cours. [Leur validation] est une question de jours, si ce n’est pas demain c’est après-demain ».

Reste à savoir si Elisabeth Borne et Emmanuel Macron maintiendront leur confiance envers Damien Abad lors du remaniement imminent.

Libération

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