Soupçons
Crash du vol MH17 : le système de missile venait de Russie estime John Kerry
Le secrétaire d'Etat américain a souligné par ailleurs ce dimanche qu'il existait "des preuves circonstancielles extraordinaires" pointant du doigt la responsabilité de la Russie et des séparatistes pro-russes.
L'enquête sur les raisons du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine avance. Mais pour les services de renseignements américains, pas de doutes possibles : la Russie est responsable, d'une manière ou d'une autre, de cette catastrophe aérienne. Ainsi, les Etats-Unis pensent que Moscou a fourni des batteries de missiles aux séparatistes de l'est de l'Ukraine. Un responsable américain cité dimanche par le Washington Post a expliqué que les services de renseignement avaient "eu des informations (...) il y a un peu plus d'une semaine" selon lesquelles trois batteries de missiles russes avaient été livrées aux séparatistes prorusses.
Selon le Post, le chef du contre-espionnage ukrainien, Vitali Naïda, a des photos et des preuves circonstancielles montrant que trois batteries de missiles sol-air Buk ont été transportés des territoires tenus par les séparatistes vers la Russie dans la nuit de jeudi à vendredi, une douzaine d'heures après que l'avion eut été abattu. Si Vladimir Poutine a démenti avoir fourni la moindre aide militaire aux insurgés, ce dimanche, John Kerry a réitéré ces soupçons lors d'un entretien à CNN. Pour le secrétaire d'Etat américain, "il est assez clair qu'il s'est agi d'un système qui a été transféré de Russie et remis aux mains des séparatistes" pro-russes en Ukraine.
John Kerry a souligné par ailleurs sur la chaîne NBC qu'il existait "des preuves circonstancielles extraordinaires" pointant du doigt la responsabilité de la Russie et des séparatistes pro-russes sans toutefois les accuser directement d'avoir tiré le missile. Il a cité à cet égard le fait que les Etats-Unis "savaient" d'où était parti le tir de missile sur la base d'images satellitaires et que "nous en connaissons la trajectoire. Nous connaissons l'heure" aussi, a-t-il poursuivi. Et de conclure : "Nous savons avec confiance que les Ukrainiens ne disposaient pas d'un tel système (de batterie de missiles) dans les environs à ce moment-là. Donc cela pointe clairement le doigt vers les séparatistes".
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