Gbagbo résiste toujours, l'ONU accuse les deux camps de massacres<!-- --> | Atlantico.fr
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Abidjan serait "presque sous contrôle", selon le porte-parole de Guillaume Soro. En chemise blanche sur la photo.
Abidjan serait "presque sous contrôle", selon le porte-parole de Guillaume Soro. En chemise blanche sur la photo.
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Côte d'Ivoire

Des combats très violents ont lieu à Abidjan. Au moins 300 personnes ont été massacrées à Duékoué, d'après l'Onuci.

[Mise à jour le 02/04 à 18h10]

L'ONU accuse les deux camps d'avoir perpétré des massacres. Au-delà des exactions constatées par la Croix Rouge à Duékoué, l'Onuci crédite les pro-Ouattara de plus de 300 victimes, et les pro-Gbagbo d'au moins une centaine.

Les combats à l'arme lourde continuent à Abidjan, notamment dans le quartier du palais présidentiel. Les tirs de mortier se font plus nourris que dans la nuit de vendredi à samedi et que samedi en début de journée.

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé samedi en fin d'après-midi que Laurent Gbagbo était "acculé au départ"

[Mise à jour le 02/04 à 11h]

La Croix Rouge annonce avoir découvert un massacre d'environ 800 personnes dans la ville de Duékoué, à l'ouest du pays. Les faits auraient eu lieu mercredi dernier.

Les pro-Ouattara affirment avoir découvert d'autres charniers, sans confirmation pour l'instant.

Laurent Gbagbo refuse de rendre les armes, et Abidjan serait en proie à des scènes de violences et de pillages face au vide sécuritaire provoqué par l'incertitude politique du moment. L'ONU parlait vendredi soir de "chaos généralisé" à Abidjan.

Un enseignant français notoirement pro-Gbagbo a été assassiné vendredi à Yamoussoukro.

[Mise à jour le 01/04]

Les combats se poursuivent à Abidjan, notamment autour du palais présidentiel où de fortes détonations ont été entendues. Laurent Gbagbo n'aurait pas l'intention de se rendre, selon l'un des ses représentants en Europe. Pourtant, l'Union Africaine l'a appelé à céder immédiatement le pouvoir à Alassane Ouattara. 

L'ONU, de son côté, appelle à la mesure. L'une de ses employées suédoise aurait trouvé la mort à Abidjan.

Par ailleurs, 500 ressortissants étrangers, dont 150 Français, ont été regroupés dans un camp militaire français de la capitale économique ivoirienne.

[Mise à jour le 01/04 à 08h30]

Laurent Gbagbo aurait fui vers une destination inconnue avec plusieurs de ses proches, selon Jeune Afrique. Les forces acquises à Alassance Ouattara avaient encerclé le palais présidentiel dans la nuit, après avoir pris le contrôle de la radio-télévision d'Etat. D'intenses échanges de tirs ont éte entendu jusqu'à ce matin.

Une partie de l'armée et de la gendarmerie aurait rallié le président élu. Abidjan serait "presque sous contrôle", selon le porte-parole de Guillaume Soro.

Un couvre-feu a été décrété, les frontières sont fermées jusqu'à nouvel ordre, et l'aéroport d'Abidjan est désormais sous contrôle de l'ONU.

Une réunion sur la situation en Côte d'Ivoire se tiendra en fin de journée autour de Nicolas Sarkozy, ce vendredi à l'Elysée. François Fillon, Alain Juppé et Gérard Longuet seront présents..

[Mise à jour le 01/04 à 01h55]

Abidjan est soumis à des tirs intenses à l'arme lourde depuis le milieu de la nuit. La télévision d'Etat, pro Gbagbo, a cessé d'émettre.  Allassane Ouattara a déclaré que l'ex président Gbagbo devrait être jugé, pour avoir refusé de se démettre pacifiquement, et pour les centaines de victimes civiles dont il se serait rendu coupable.

[Mise à jour à 18h40]

Les forces d'Alassane Ouattara sont aux portes d'Abidjan, et des soldats français de la force Licorne se sont déployés dans un quartier de la ville en proie à des violences. 

La situation est particulièrement tendue dans la ville, où des jeunes ont dressé des barricades. Les habitants sont pour leur grande majorité restés cloîtrés chez eux.

Plus tôt dans la journée, le chef d'Etat major de Laurent Gbagbo, Philippe Mangou, a fait défection et s'est réfugié à l'ambassade d'Afrique du sud en compagnie de ses proches. 

Les forces acquises à Alassane Ouattara progressent vers le Sud de la Côte d'Ivoire sans rencontrer de grande résistance. Elles ont repris la capitale administrative Yamoussoukro (tout un symbole), et auraient pénétré dans San Pedro, premier port d'exportation de cacao au monde.

Cette offensive stratégique n'est pas fortuite. Plus de 400 000 tonnes de cacao attendent de sortir du pays et les sociétés étrangères ont jusqu'à ce jeudi 31 mars pour payer les "Droits uniques de sortie" au gouvernement ivoirien.

Laurent Gbabgo, de son côté, a différé l'adresse à la nation qu'il devait effectuer ce mercredi soir. Le chef d'Etat sortant a par ailleurs été frappé par de nouvelles sanctions de l'ONU. La résolution gèle ses avoirs et interdit, à lui et à ses proches, de voyager.

Comme en Libye, l'ONU autorise également ses forces présentes sur place à utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour assurer la protection des civils et empêcher l'utilisation d'armes lourdes à leur encontre.

Ci-dessous, un reportage d'Euronews sur la rapide progression des forces pro-Ouattara :

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