Commission européenne : la nomination de Juncker est "une grave erreur" pour Cameron<!-- --> | Atlantico.fr
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David Cameron est opposé à la nomination de Jean-Claude Juncker à la tête de la commission européenne
David Cameron est opposé à la nomination de Jean-Claude Juncker à la tête de la commission européenne
©Reuters

Opposition

Ce vendredi, les chefs d'Etats européens ont désigné l'ancien Premier ministre luxembourgeois pour succéder à José Manuel Barroso.

C'est fait. Après des semaines de tergiversations, le successeur de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne est enfin connu. Sans surprise, il s'agit de l'ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Les chefs d'Etat et de gouvernement européens sont parvenus à cette décision, vendredi à Bruxelles, malgré l'opposition ferme du Britannique David Cameron ainsi que du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Dans la foulée de l'officialisation de ce choix, le Premier ministre britannique a tenu à réitérer son désaccord. Après le vote du Conseil, dans des propos virulents, il a qualifié cette décision de "grave erreur" et de "jour sombre pour l'Europe". 

"Cela risque d'affaiblir les gouvernements nationaux. Je pense que les intérêts nationaux britanniques sont de réformer l'UE, d'organiser un référendum sur cette réforme de l'UE et de recommander notre maintien au sein d'une Union réformée. Est-ce que c'est devenu plus difficile à obtenir ? Oui" a notamment fait savoir David Cameron, dans des propos relayés par Le Monde. 

Le chef du gouvernement britannique a poursuivi sa charge à 'encontre de Jean-Claude Juncker en déclarant que "toute sa vie, il a été au cœur du projet européen pour accroître les pouvoirs de Bruxelles et réduire [celui] des Etats" et en estimant que "ce n'est pas la bonne personne pour mener cette institution". Au-delà de la personne de Jean-Claude Juncker, David Cameron avait auparavant rappelé son opposition de "principe" au fait que les dirigeants européens "renoncent", au profit du Parlement et des partis politiques européens, à la prérogative qu'ils exerçaient depuis près de soixante ans, de nommer le titulaire de la "fonction la plus importante en Europe". Et avait confirmé qu'il demanderait un vote pour choisir le président de la Commission.

La situation est à ce point tendue entre la Grande-Bretagne et le reste de l'Europe à ce sujet que ce samedi la presse britannique, inquiète, estimait que le pays était près de quitter l'Union européenne alors même que David Cameron s'est engagé à organiser un référendum sur l'appartenance de son pays à l'UE en 2017 s'il est réélu l'an prochain. "Une marche de plus vers la sortie de l'Europe", écrit par exemple le Daily Telegraph. The Times  fait le même constat en Une : "Le Royaume-Uni proche de la sortie de l'UE". 

A noter enfin que le Parlement européen doit encore valider le choix de Jean-Claude Junker "à la majorité des membres qui le composent" le 16 juillet prochain.

Lu sur lemonde.fr

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