Chômage : un demandeur d'emploi sur cinq ne recherche plus activement de travail

C'est une enquête qui devrait faire des vagues. "Les Echos" publient aujourd'hui les résultats d'une expérimentation menée par Pole emploi dans ses agences de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et Toulon (Var). 507 des 2 658 personnes contrôlées ont reçu un avertissement pour "constat d'absence d'actes positifs et répétés de recherche d'emploi", soit un chômeur sur cinq : ce taux de 20% dépasse même par endroits les 30%.

Toutefois, la sanction prévue dans ce cas n'est en réalité pas automatique. 172 personnes ont en effet vu leurs droits suspendus, pour une période comprise entre quinze jours et deux mois : "C'est la preuve qu'il n'y a pas de sanctions automatiques et que chaque cas a été étudié avec pragmatisme" note-t-on du côté de Pole emploi. C'est en effet, dans la plupart des cas, plus le découragement que la volonté d'abus qui explique ce renoncement.

Le ministre du Travail François Rebsamen en est visiblement bien conscient. "C'est tout à la fois un constat d'échec pour nous, pour Pôle emploi, parce que ça veut dire que des gens, des chômeurs abandonnent" a-t-il déclaré sur le plateau du Talk Le Figaro.