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Chine : De nouveaux documents accablants sur les camps de rééducation politique du Xinjiang
©PIERRE VERDY / AFP

A charge

De nouveaux documents publiés aujourd'hui mettent en lumière les conditions de vie des ouïghours enfermés dans les camps de rééducation politique du Xinjiang.

Des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation jettent une nouvelle fois la lumière sur les "centres de formation professionnelle" du Xinjiang dans lesquels plus d'un million de musulmans seraient détenus. Publiés par 17 organes de presse aux quatres coins du monde, ces documents détaillent les règlements draconiens de ces sites de détention du nord-ouest de la Chine.

Surveillance constante

Ces documents obtenus par la ICIJ découlent d'une série de directives de gestion des centres approuvées en 2017 par le chef des forces de sécurité du Xinjiang ainsi que de rapports des services de renseignement.  Ces directives qui qualifient les détenus "d'étudiants" qui doivent "obtenir leur diplôme" décrivent concrètement comment est gérée la vie des quotidienne des détenus. Il y est par exemple expliqué qu'il leur est interdit d'entrer en contact avec le monde extérieur, que "les portes des dortoirs, des couloirs et étages doivent être fermées à double tour immédiatement après avoir été ouvertes et refermées" ou encore qu'une "vidéosurveillance complète doit être établie dans les dortoirs et les salles de classe, sans angles morts, de façon à ce que les gardiens puissent exercer leur surveillance en temps réel, enregistrer les choses dans le détail et rapporter immédiatement tout événement suspect".

Les détenus qui sont soumis à un système d'évaluation par points qui mesure "leur transformation indéologique (...) et leur obéissance" restent, généralement, en détention pour un minimum d'un an. Bien sûr, il leur est strictement interdit d'entretenir de bonnes relations avec les gardiens afin d'éviter toute "collusion". 

Pékin nie tout en bloc

Dès leur parution, ces documents ont été qualifiés "d'inventions" par Pékin. Le chef de la diplomatie chinoise, Geng Shuang, a répliqué en accusant "certains médias" d'user de "méthodes ignobles pour monter en épingle la situation au Xinjiang". Alors que la presse internationale et les organisations de défense des droits de l'homme parlent de camps de rééducation politique, Pékin nie les faits et évoque des "centres de formation professionnelle" dont le but serait de lutter contre la radicalisation islamiste en raison d'attentats sanglants attribués, ces dernières années, à des militants ouïghours.

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