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Chiffres du chômage : Hollande et ses ministres parlent désormais de "stabilisation" et non plus "d'inversion"
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Changement

Les chiffres du chômage pour l'année 2013 seront connus ce lundi en fin de journée.

"Notre principal objectif est l'inversion de la courbe du chômage avant la fin de l'année". Durant des semaines, François Hollande et ses ministre n'ont cessé de répéter cette phrase en boucle. Car le président de la République avait fait de cette inversion sa principale promesse. Ce lundi, le chef de l'Etat va savoir si son pari est gagné ou du moins en passe de l'être. Pôle emploi donnera les chiffres du chômage vers 18h00.

Mais avant cette publication des chiffres, on note déjà un changement dans la sémantique du président et de ses ministres. Exit, l'inversion de la courbe du chômage et bienvenue à la "stabilisation". Michel Sapin en a été le principal artisan. Dimanche, le ministre du Travail a employé à une dizaine de reprises, ce terme de "stabilisation" afin d'atténuer le potentiel échec. "On s'oriente vers une situation (...) de stabilisation, c'est déjà considérable. L'année 2013 aura été une année de bataille menée avec efficacité contre la montée du chômage" a-t-il indiqué. 

Le leitmotiv a donc changé. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, s'est lui aussi inscrit dans cette ligne. "Sur cette année 2013, on aura stabilisé cette croissance" du chômage, "mais pas, au chiffre près, inversé. Qu'est-ce qu'il faut (faire) ? Continuer", a-t-il déclaré. Même son de cloche en off chez les conseillers du président qui estiment que le contrat est presque rempli avec cette stabilisation. 

Fin novembre, Pôle emploi avait recensé 17 800 chômeurs supplémentaires sans aucune activité. Soit un total de 3,29 millions de demandeurs d'emploi sans activité, presque autant que le record de septembre (3,295 millions). Ces chiffres sont toutefois susceptibles d'être actualisés par Pôle emploi qui procède traditionnellement en décembre à un "lissage". Vu la faiblesse de la croissance, attendue autour de 1% en 2014, les économistes restent circonspects pour la suite. L'Unedic pense qu'en 2014, 63 200 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaires devraient pousser la porte de Pôle emploi. Selon l'Insee, le taux de chômage devrait continuer à grimper pour atteindre 10,6 % fin juin. Pas de quoi rassurer les Français;

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