Charlie Hebdo : "Il y a des limites à la liberté d'expression" estime le pape François<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Charlie Hebdo : "Il y a des limites à la liberté d'expression" estime le pape François
©Reuters

Point de vue

"On ne peut pas insulter la foi des autres" a rappelé le Saint-Père dans l’avion qui le menait du Sri Lanka aux Philippines, tout en louant les bienfaits de la liberté d’expression.

"En matière de liberté d’expression, il y a des limites". C’est ce que le pape François a tenu à souligner dans l’avion qui le menait du Sri Lanka aux Philippines, ce jeudi 15 janvier en réaction à l’attentat meurtrier contre la rédaction du journal satirique français Charlie Hebdo, huit jours plus tôt. S’il a réaffirmé avec force que "tuer au nom de Dieu" était une véritable "aberration", le chef de l’Église catholique a soutenu que l’on ne pouvait pas "provoquer" ou "insulter la foi des autres".

Interrogé à bord de l’avion par un journaliste français, le Pape a clairement fait référence aux attentats de Paris et expliqué qu’il existait des "limites" en matière de liberté d’expression. S’il a assuré que chacun avait "le droit", même "l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider le bien commun", le Pape a fait comprendre que ceux qui provoquent ou offensent peuvent s’attendre à une réaction.
"Mercredi matin, durant la messe, vous avez parlé de la liberté religieuse comme d’un droit humain fondamental. Dans le respect des différentes religions, jusqu’à quel point peut-on aller en termes de liberté d’expression qui, elle aussi, est un droit humain fondamental ?" a demandé le journaliste. "Merci pour cette question intelligente ! Je crois que ce sont toutes les deux des droits humains fondamentaux : la liberté religieuse et la liberté d’expression. On ne peut pas… Vous êtes Français non ? Alors, parlons clairement ! On ne peut pas cacher une vérité aujourd’hui : chacun a le droit de pratiquer sa religion, sans offenser, librement, et nous voulons tous faire ainsi. Deuxièmement, on ne peut pas offenser, faire la guerre, tuer au nom de sa religion, c’est-à-dire au nom de Dieu" a répondu François.

"Ce qui se passe maintenant nous surprend, mais pensons toujours à notre histoire : Combien de guerres de religion avons-nous connu ! Pensez seulement à la nuit de la saint Barthélémy ! Comment comprendre cela ? Nous aussi, nous avons été pécheurs, mais on ne peut pas tuer au nom de Dieu, c’est une aberration. Je crois que c’est le principal, sur la liberté religieuse : on doit le faire avec la liberté, sans offenser, mais sans imposer ni tuer" a encore dit le pape.

"La liberté d’expression… Non seulement chacun a la liberté, le droit et aussi l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider le bien commun : l’obligation ! Si nous pensons que ce que dit un député ou un sénateur – et pas seulement eux mais tant d’autres – n’est pas la bonne voie, qu’il ne collabore pas au bien commun, nous avons l’obligation de le dire ouvertement. Il faut avoir cette liberté, mais sans offenser. (...) On ne peut pas provoquer, on ne peut pas insulter la foi des autres, on ne peut pas se moquer de la foi !" a conclu le souverain pontife.

(Article à retrouver sur Aleteia)

Lu sur aleteia.org

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !