Centrafrique : Wagner accuse la France après l’envoi d’un colis piégé visant Dmitri Syty, un diplomate russe<!-- --> | Atlantico.fr
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Un homme avec un drapeau russe prend des photos de manifestants rassemblés à Bangui, le 5 mars 2022, lors d'un rassemblement de soutien à la Russie.
Un homme avec un drapeau russe prend des photos de manifestants rassemblés à Bangui, le 5 mars 2022, lors d'un rassemblement de soutien à la Russie.
©Carol VALADE / AFP

Départ des soldats français

Les soldats français ont quitté officiellement la République centrafricaine jeudi, laissant la place à la milice paramilitaire russe Wagner.

La Russie a affirmé que l’un de ses représentants en Centrafrique avait été blessé vendredi par l’explosion d’un colis piégé. Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a imputé cette attaque à la France. La Centrafrique, pays en proie à une guerre civile depuis 2013, est au cœur de la stratégie d’influence russe en Afrique. Le rôle grandissant de Wagner a conduit la France à retirer ce jeudi ses derniers soldats du pays.

La France, qui avait décidé à l’été 2021 de suspendre sa coopération militaire avec Bangui, a officiellement quitté le pays ce 15 décembre.

« Le chef de la Maison russe (le centre culturel, ndlr) a reçu vendredi un colis anonyme, l’a ouvert et une explosion s’est produite », a révélé le service de presse de l’ambassade russe, cité par l’agence de presse officielle TASS.

Le responsable visé par le colis piégé, Dmitri Syty, était hospitalisé avec des « blessures sérieuses ».

Le fondateur de Wagner, Evguéni Prigojine, a accusé la France de cette attaque. Il a demandé au ministère russe des Affaires étrangères de lancer une procédure pour déclarer « la France comme État soutien du terrorisme ».

Selon Evguéni Prigojine, Dmitri Syty, avant de perdre connaissance, avait lu une note accompagnant le colis qui disait « C’est pour toi, de la part de tous les Français, les Russes ficheront le camp d’Afrique ».

Le chef de Wagner n’a fourni aucune preuve de cette note. Il a assuré aussi que Syty avait également reçu des menaces en novembre visant son fils qui vit en France. Cet « acte criminel » visait à « nuire au développement des relations amicales » entre Moscou et Bangui, a accusé le ministère russe des Affaires étrangères, sans désigner toutefois de commanditaire présumé.

Une source diplomatique russe à Bangui interrogée par l’agence Ria Novosti a indiqué que la victime avait reçu le colis à son domicile, qui n’est pas sur le territoire de l’ambassade. « Il l’a reçu, l’a ramené dans la maison et l’a ouvert », a indiqué ce diplomate non identifié de l’ambassade russe en Centrafrique.

Un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a affirmé que le centre culturel russe allait rester ouvert, malgré cette attaque.

La France a démenti vendredi après-midi ces accusations.

Les 47 derniers soldats français déployés en Centrafrique ont quitté le pays jeudi. La France a accusé régulièrement les paramilitaires russes de commettre des exactions contre les civils et d’avoir instauré un régime de « prédation » des ressources de la Centrafrique.

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