Critiques au sein de l’opposition et de la majorité
Bruno Roger-Petit, conseiller d’Emmanuel Macron, a consulté Marion Maréchal lors d’un déjeuner de travail
Selon des informations du Monde et de BFMTV, Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire d'Emmanuel Macron, a rencontré Marion maréchal en octobre dernier dans une brasserie parisienne. Des élus de la majorité et de l’opposition ont vivement réagi sur les réseaux sociaux.
Dans un article publié ce dimanche, le quotidien Le Monde se fait l'écho d'un déjeuner qui s'est déroulé le 14 octobre dernier entre Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire d'Emmanuel Macron, et l'ancienne membre du Rassemblement national, Marion Maréchal. Cette rencontre aurait été organisée à la brasserie Le Dôme à Paris dans le quartier de Montparnasse.
Marion Maréchal s’est confiée à la rédaction du Monde :
« Bruno Roger-Petit est passé par un ami pour me proposer de me rencontrer. J'ai accepté: je ne refuse jamais de discuter par principe. Surtout que j'étais assez curieuse de connaître celui qui s'amusait à me traiter de nazie toutes les deux semaines quand j'étais députée ».
Si le contenu des échanges entre l'ancien journaliste et la directrice de l'ISSEP n'a pas été dévoilé, le déjeuner a provoqué des remous au sein de la majorité. Le député LREM et vice-président de l'Assemblée nationale, Hugues Renson, a publiquement exprimé sa colère sur Twitter :
« Avec l’extrême droite, on ne discute pas, on ne transige pas. On la combat ».
De nombreux membres de la majorité et de l'opposition, notamment pour La France Insoumise, ont vivement réagi sur les réseaux sociaux.
Bruno Roger-Petit a témoigné pour la rédaction du Monde. Il précise que cette rencontre a eu lieu « à titre personnel, pour la sonder ». Il souhaitait savoir si Maron Maréchal « était en résonance avec l'état de l'opinion - ce qui n'est pas le cas. J'ai dû constater que nous étions en désaccord ».
L'Elysée n'a pas souhaité commenter la rencontre, soulignant qu'elle avait été organisée par Bruno Roger-Petit à titre tout à fait « personnel ».
Christophe Barbier, éditorialiste politique, s’est confié sur BFMTV sur cette rencontre qui s'apparente plus en réalité à une manoeuvre politique plutôt qu'à un rapprochement idéologique :
« Un conseiller n'est pas un élu, et s'il veut bien conseiller le président de la République, il faut bien qu'il rencontre des gens pas d'accord sinon il ne sert à rien. [...] On cherche à gêner le président dans une manoeuvre d'occupation des territoires. En 2022, il faudra neutraliser toutes les droites. On connaît sa relation avec De Villiers, il discute avec des journalistes très à droite, il avait appelé Éric Zemmour et accepté une interview dans Valeurs Actuelles. C'est à la fois logique et habile électoralement ».
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