Brigades rouges : sept anciens membres ont été interpellés en France à la demande de l’Italie<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, réagit alors qu'il assiste à une conférence de presse donnée par le Premier ministre, Jean Castex, à l'issue du Conseil des ministres, le 28 avril 2021.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, réagit alors qu'il assiste à une conférence de presse donnée par le Premier ministre, Jean Castex, à l'issue du Conseil des ministres, le 28 avril 2021.
©GONZALO FUENTES / PISCINE / AFP

Justice

Sept anciens membres des Brigades rouges ont été interpellés en France ce mercredi. Les ex-membres des Brigades rouges doivent être présentés d’ici 48h devant le parquet général de la cour d’appel de Paris.

Sept anciens membres des Brigades rouges italiennes, condamnés en Italie pour des actes de terrorisme commis dans les années 70-80, ont été interpellés en France mercredi matin, à la demande de l’Italie. Trois autres sont recherchés.

L’extradition d’activistes d’extrême-gauche venus se réfugier en France après les « années de plomb », marquées par des attentats et des violences des Brigades rouges, est une demande de l’Italie depuis de nombreuses années.

La décision de transmettre au Parquet ces noms, sur « des demandes italiennes qui portaient à l’origine sur 200 individus », « a été prise par le président et s’inscrit strictement dans la « doctrine Mitterrand »» d’accorder l’asile aux ex-brigadistes sauf pour les crimes de sang, selon les précisions de l’Elysée.

L’établissement de cette liste de dix noms est le fruit « d’un important travail préparatoire bilatéral, de plusieurs mois, qui a conduit à retenir les crimes les plus graves », selon les précisions de la présidence. « Le président a souhaité régler ce sujet, comme l’Italie le demandait depuis des années », selon l’Elysée.

Le Premier ministre italien Mario Draghi a exprimé mercredi sa «satisfaction face à la décision de la France de lancer les procédures judiciaires demandées par l’Italie».

Les personnes arrêtées en France, « responsables de très graves crimes de terrorisme, ont laissé une blessure qui est encore ouverte », a précisé Mario Draghi. « La mémoire de ces actes barbares est encore vive dans la conscience des Italiens ».

Les ex-brigadistes arrêtés doivent être présentés d’ici 48 heures devant le parquet général de la cour d’appel de Paris, avant qu’un juge ne statue sur leur éventuelle détention ou leur remise en liberté sous contrôle judiciaire, le temps de l’examen par la justice des demandes d’extraditions italiennes.

Parmi les personnes arrêtées figure notamment Marina Petrella, 66 ans, ex-membre des Brigades rouges condamnée à la prison à vie et à qui la France a accordé l’asile politique. Le président Nicolas Sarkozy s’était opposé en 2008 à son extradition, autorisée par la justice, en raison de son état de santé.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti s’est exprimé ce mercredi sur ce dossier lors de la conférence de presse de Jean Castex :

« Je n'ai strictement aucun état d'âme. Je suis fier de participer à cette décision qui, je l'espère, permettra à l'Italie, après quarante ans, de tourner une page de son histoire qui est maculée de sang et de larmes ».

Eric Dupond-Moretti a tenu à rappeler qu' « entre 1969 et 1980, cette période qu'en Italie on appelle « la période de plomb », c'est 362 personnes qui ont été tuées par ces terroristes. C'est 4.490 personnes qui ont été blessées, dont certaines très gravement. (…) Trois brigadistes, semble-t-il en fuite, n'ont pas été trouvés. C'est donc la justice maintenant qui a la main, qui se chargera bien sûr de la suite de cette procédure en ayant le choix, comme toujours, d'individualiser les décisions qui seront prises ».

Eric Dupond-Moretti a estimé que la France n'était « pas en contradiction » avec la doctrine Mitterrand.

France Info

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