Brexit : la tentation du retour en arrière<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Europe
Brexit : la tentation du retour en arrière
©Reuters

Annuler le Brexit ?

Le gouvernement britannique veut repousser la sortie du pays tandis que certains plaident pour une annulation du référendum.

Après la surprise du "Leave", les dirigeants britanniques, notamment ceux favorables au Brexit, semblent avoir été pris de court. Il suffirait pourtant d'actionner le fameux article 50 pour enclencher le divorce qui n'est toujours pas officiellement acté. Et si l'Europe continentale (en tout cas la France, l'Italie et désormais l'Allemagne) veut en finir le plus vite possible, les Britanniques ne sont pas pressés. David Cameron a laissé cette tâche empoisonnée à son successeur. Les traités imposent d'ailleurs une sortie automatique sous deux ans, si les négociations échouent. Il semble donc évident que la Grande-Bretagne tente de gagner le maximum de temps, d'autant plus que la sortie pourrait entrainer la dislocation du royaume avec les départs de l'Ecosse, voire de l'Irlande du Nord. Alors l'idée d'un retour en arrière est de plus en plus évoqué. "Avec le temps, les “Brexiters” vont se rendre compte de l’erreur qu’ils ont faite, et le référendum sera annulé. Personne ne s’en plaindrait ici" espère un diplomate de Bruxelles au Monde.

Et certains observateurs de rappeler que le Parlement britannique peut toujours voter contre la décision du référendum. "Notre démocratie n’autorise pas la prise de décision par référendum. Ce rôle appartient aux représentants du peuple, et non au peuple lui-même" souligne ainsi l'avocat Geoffrey Robertson dans une tribune du Guardian. "Je ne pense pas que cela soit correct. En démocratie, il faut respecter les résultats des élections et s'y soumettre", a néanmoins déclaré David Lidington, le ministre britannique des Affaires européennes, dans un journal polonais. 

Mais les Anglais pourraient trouver une alternative très intéressante en négociant âprement leur sortie et en obtenant un statut de partenaire ultra-privilégié avec l'Union européenne. Sans cela, pas d'article 50 et une Europe dans l'impasse. Pire, David Cameron pourrait même proposer un nouveau référendum avec un tel statut pour rester dans l'UE. "En résumé, Londres obtiendrait le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière" résume Libération.

Déjà les 27 restants se sont mis d'accord pour éviter toute négociation à part entre le RU et un pays membre de l'UE. Dans un divorce, pas de cadeaux.

Lu sur Le Monde

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !