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Blessure de Jérôme Rodrigues : un policier admet avoir tiré avec son "LBD", mais…
©Zakaria ABDELKAFI / AFP

Révélation

Dans un rapport remis mardi 29 janvier, un policier a admis avoir fait usage de son lanceur de balles de défense, le 26 janvier à Bastille, mais nie avoir touché Jérôme Rodrigues, figure des "gilets jaunes" éborgnée lors du dernier samedi de manifestation.

Que s'est-il réellement passé le 26 janvier dernier, place de la Bastille, à Paris, lors de l'acte XI des "gilets jaunes" ? Après avoir été grièvement touché à l'œil, Jérôme Rodrigues, une figure des "gilets jaunes" proche d'Éric Drouet, avait indiqué avoir été visé par un jet de grenade de désencerclement, puis par un tir de "LBD", c'est-à-dire lanceur de balles de défense, alors qu'il filmait la scène, à l'écart des policiers, avec son smartphone. Comme le rapporte Le Parisien ce jeudi 31 janvier, il est formellement établi qu'un policier a bien fait usage d'un LBD au moment des faits, comme l'atteste plusieurs vidéos tournées par des manifestants ainsi qu'un rapport remis mardi par le fonctionnaire lui-même à sa hiérarchie puis transmis à l'IGPN.

"Le policier effectue un tir latéral pour viser un groupe de casseurs"

C'est un policier rattaché à la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) des Hauts-de-Seine qui aurait été à l'origine du tir. Pourtant, jusqu'à présent, le ministère de l'Intérieur refusait de remettre en cause le fonctionnaire, ne confirmant que le lancer de grenade. Mais en raison d'une "remontée d'informations tardive", selon une source proche du dossier et des sources policières concordantes citées par le quotidien, le policier responsable du tir l'avait bien signalé, comme la procédure l'impose. C'est l'horaire du tir indiqué, décalé d'une demi-heure avec la blessure de Jérôme Rodrigues, qui pose question. Le gardien de la paix assure n'avoir pas visé Jérôme Rodrigues, mais un autre manifestant, qu'il aurait touché au ventre.

Toutefois, "à cette heure, aucun élément de l’enquête ne permet d’affirmer que la blessure de Jérôme Rodrigues est causée par le tir de LBD", persiste l'Intérieur. "Les séquences montrent au contraire que le policier effectue un tir latéral pour viser un groupe de casseurs, pas le manifestant". Une version que semble confirmer les projectiles lancés sur l'unité de police quelques secondes avant que le coup de feu retentisse. Sollicitée par Le Parisien, la préfecture de police de Paris n'a pas souhaité faire de commentaires, évoquant une "enquête en cours".

Le Parisien

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