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Silvio Berlusconi annonce 
qu'il démissionnera
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Ciao ciao

Le chef du gouvernement a obtenu la ratification des comptes publics 2010 par la Chambre basse, mais a perdu la majorité absolue au sein de l'Assemblée. Sa démission interviendra après l'adoption des mesures promises à l'UE.

[Mis à jour le 9 novembre à 06H00]

Il est "supris et triste", mais il accepte. La présidence de la République italienne a annoncé mardi soir que Silvio Berlusconi "remettra son mandat au chef de l'État", une fois adoptées les mesures promises à l'Union Européenne. Le Cavaliere a néanmoins appelé à la tenue de nouvelles élections anticipées, ce qui est pour lui "la seule issue possible". Mais il sait que son futur ne s'écrit plus à la tête du gouvernement italien, qu'il devrait, à 75 ans, quitter définitivement. 

"L'important, c'est de faire le bien pour le pays (....). Il faut se préoccuper de la situation italienne, de ce qui se passe sur les marchés, du fait que les marchés ne croient pas que l'Italie soit capable ou ait l'intention d'approuver ces mesures que l'Europe a demandées", a déclaré Berlusconi mardi soir dans un entretien téléphonique à une de ses chaînes de télévision, Canale 5. Quand la loi de finances et le plan d'austérité seront adoptés, Berlusconi devrait prendre acte de l'absence de majorité, et démissionner dans la foulée.  

Notes photographiées à son insu

Plus tôt dans l'après-midi, ses notes photographiées à son insu lors du vote de confiance à l'Assemblée ne laissent plus aucun doute sur le fait qu'il concluait à sa démissionLe bilan 2010 de l’Etat italien a été adopté par 308 voix, nettement en-dessous des 316, seuil de la majorité absolue. Le "Cavaliere" ne dispose donc plus d'une majorité lui permettant de gouverner. Des manifestants le lui ont encore rappelé sous les fenêtres du palazzo Chigi, la résidence des chefs de gouvernement, en l'appelant à partir immédiatement. 

Le pari était gagné pour l'opposition qui avait annoncé plus tôt dans la journée qu'elle s'abstiendrait lors du vote parlementaire, espérant ainsi mettre en lumière l'étroitesse de la majorité dont Silvio Berlusconi dispose désormais.

Cette constatation a immédiatement été suivie par une demande de démission adressée à Silvio Berlusconi. "Nous avons un problème de crédibilité avec ce gouvernement. Ce gouvernement n’est pas capable de gérer la situation et de l’affronter. Ce déficit de crédibilité est fondé sur des chiffres", a asséné Pierluigi Bersani, le chef du Parti démocrate (PD), principal parti d’opposition."Je vous demande, M. le Président (du Conseil, ndlr), de toutes mes forces, de prendre finalement acte de cette situation. On ne peut pas continuer à avancer de cette façon. Vous devez démissionner", a conclu le leader de l’opposition.

Les alliés se défilent 

Un peu plus tôt dans la journée, Umberto Bossi, chef de la Ligue du Nord, le principal allié de Silvio Berlusconi dont il assure la survie politique au Parlement, avait demandé au chef du gouvernement italien de démissionner.

Silvio Berlusconi avait immédiatement organisé une réunion avec les principaux dirigeants de la Ligue du nord, dont Umberto Bossi, le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni et le ministre des Finances, Giulio Tremonti, pour décider de la marche à suivre : démissionner ou tenter de résister encore.

En Italie, l'opinion lui est de plus en plus hostile. La multiplication des procédures en justice dans lesquelles il est engagé finit par lasser l'opinion publique, et le pays traverse une passe économique délicate. Les partenaires européens de l'Italie estiment que la seule présence de Silvio Berlusconi complique la situation du pays sur les marchés. A Wall Street d'ailleurs, à la clôture, le Dow Jones a gagné 0,84% à 12.170,18 points, le Nasdaq a progressé de 1,20 %.

Lu sur Le Point

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