Bac 2022 : la philosophie, avec les sujets et les corrigés<!-- --> | Atlantico.fr
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Le diplôme du Bac
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Examen

Les sujets et le texte à expliquer étaient plutôt difficiles

Après les épreuves écrites de spécialités mi-mai, l’épreuve du bac philo reste la seule et unique épreuve écrite finale du bac (pour les séries générale et techno). Les candidats devaient traiter un des sujets proposés parmi deux sujets de dissertation et une explication de texte, souligne Le Parisien.

Bac philo : les deux sujets de dissertation

Sujet 1

- Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ?

La réponse du professeur de philo du Parisien

Corrigé du sujet 1 du bac philo (général) - Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ?

Sujet peu classique et formulation assez inédite, assez difficile à cause de la notion de « pratique » d’une part, qu’il faut bien analyser, et d’autre part parce que le candidat ne pratique pas forcément lui-même l’art.

Reformulée, la question donne : Est-ce que faire de l’art permet de réaliser un autre monde ? (sous-entendu « un monde meilleur »).

Sujet 2

- Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?

Corrigé du Sujet 2 Bac philo - Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ?

Le sujet est à la fois classique dans sa thématique (État et justice) et assez difficile dans sa formulation.

La question consiste à se demander si les décisions (décider) de justice (en un sens très général) sont la mission de l’État (et de l’État exclusivement).

La difficulté est d’éviter de dériver vers un traitement documentaire (façon enseignement moral et civique, EMC) sur le rôle de l’État, les institutions étatiques de la Justice et les décisions de justice par les juges.

- Bac philo : le sujet d’explication de texte

Expliquer le texte suivant :

Pour qu’une observation puisse être qualifiée de scientifique, il faut qu’elle soit susceptible d’être faite et répétée dans des circonstances qui comportent une définition exacte, de manière qu’à chaque répétition des mêmes circonstances on puisse toujours constater l’identité des résultats, au moins entre les limites de l’erreur qui affecte inévitablement nos déterminations empiriques1. Il faut en outre que, dans les circonstances définies, et entre les limites d’erreurs qui viennent d’être indiquées, les résultats soient indépendants de la constitution de l’observateur ; ou que, s’il y a des exceptions, elles tiennent à une anomalie de constitution, qui rend manifestement tel individu impropre à tel genre d’observation, sans ébranler notre confiance dans la constance et dans la vérité intrinsèque du fait observé. Mais rien de semblable ne se rencontre dans les conditions de l’observation intérieure sur laquelle on voudrait fonder une psychologie scientifique ; d’une part, il s’agit de phénomènes fugaces, insaisissables dans leurs perpétuelles métamorphoses et dans leurs modifications continues ; d’autre part, ces phénomènes sont essentiellement variables avec les individus en qui se confondent le rôle d’observateur et celui de sujet d’observation ; ils changent, souvent du tout au tout, par suite des variétés de constitution qui ont le plus de mobilité et d’inconsistance, le moins de valeur caractéristique ou d’importance dans le plan général des oeuvres de la nature. Que m’importent les découvertes qu’un philosophe a faites ou cru faire dans les profondeurs de sa conscience, si je ne lis pas la même chose dans la mienne ou si j’y lis tout autre chose ? Cela peut-il se comparer aux découvertes d’un astronome, d’un physicien, d’un naturaliste2 qui me convie à voir ce qu’il a vu, à palper ce qu’il a palpé, et qui, si je n’ai pas l’oeil assez bon ou le tact assez délicat, s’adressera à tant d’autres personnes mieux douées que je ne le suis, et qui verront ou palperont si exactement la même chose, qu’il faudra bien me rendre à la vérité d’une observation dont témoignent tous ceux en qui se trouvent les qualités du témoin ?

Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique (1851)

Bac philo - corrigé du commentaire de texte

Texte de Cournot

Le texte est difficile à très difficile dans sa thématique, son approche et son traitement. Les candidats qui ont commis l’erreur de venir à l’épreuve de philosophie avec cette intention « de toute façon je prendrai le texte » ont dû être embarrassés.

Le texte est une critique (une remise en cause) de la prétention de la psychologie à se constituer en science (au sens de la physique par exemple).

Le problème peut être posé ainsi : la psychologie est-elle une science, au sens d’une science exacte ?

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