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Attentat des Champs-Élysées : un hommage national a été rendu à Xavier Jugelé
©Thibault Camus / POOL / AFP

En deuil

Lors de la cérémonie, François Hollande a notamment interpellé Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Ce mardi 25 avril, à 11 heures, la République avait rendez-vous dans la cour d'honneur du 19 août de la Préfecture de police de Paris, au cœur de l'île de la Cité, à quelques pas du palais de justice, pour rendre hommage à Xavier Jugelé, le policier tué jeudi lors de l'attentat des Champs-Élysées. Il était membre de la 32e compagnie de direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris. Il a été élevé à titre posthume au rang de capitaine et fait chevalier de la Légion d'honneur. Ses collègues blessés lors de l'attaque ont été nommés chevaliers de l'ordre national du Mérite.

Parmi les politiques étaient notamment présents à la cérémonie au premier rang : l'ancien président Nicolas Sarkozy, les anciens Premiers ministres Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Raffarin, les présidents de l'Assemblée et du Sénat, Claude Bartolone et Gérard Larcher, la maire de Paris Anne Hidalgo. Les deux qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ont également répondu favorablement à l'invitation de François Hollande d'assister à cet hommage.

"Je souffre sans haine"

Les cloches de Notre-Dame ont retenti peu avant le début de la cérémonie. Une minute de silence a aussi été observée. Elle l'a été également dans les commissariats. Ensuite, le compagnon de Xavier Jugelé avec lequel il était pacsé a tenu un discours émouvant, parfois entrecoupés de sanglots. "Je souffre sans haine", "cette haine, Xavier, je ne l'ai pas parce qu'elle ne te ressemble pas", a déclaré Etienne Cardiles, en s'adressant au policier défunt. "Vous deviez, comme si souvent, assurer la sécurité de cette belle avenue", les Champs-Élysées, a-t-il rappelé Etienne Cardiles. "C'est à cet instant, à cet endroit que le pire est arrivé pour toi et tes camarades (...) un de ces événements que chacun redoute et que tous espèrent qu'il n'arrivera jamais", a-t-il ajouté, évoquant les projets de vacances dont ils avaient discuté le matin de la mort de son compagnon.

Il a également rappelé que la profession des gardiens de la paix est la seule à laquelle fasse allusion la déclaration universelle des droits de l'homme. "La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc constituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée", note l'article 12. Il a conclu son message par un "je t'aime", adressé à son conjoint.  "Restons tous dignes" et "veillons à la paix".

Hollande appelle à "accorder les ressources budgétaires nécessaires" aux forces de l'ordre

Le président de la République a également prononcé un discours. "C'est parce qu'il était policier [que Xavier Jugelé] a été frappé, et c'est en policier qu'il est tombé", a déclaré François Hollande dans une allocution d'environ une demi-heure. "Il est mort sur les Champs-Elysées quand son destin a croisé celui d'un fanatique haineux qui voulait tuer des policiers et perpétrer un carnage", a-t-il poursuivi le chef de l'Etat, appelant à soutenir policiers et gendarmes, qui "ont le droit à notre admiration face au danger". In fine, il a appelé ceux "qui auront à décider pour demain" à "accorder les ressources budgétaires nécessaires" aux forces de l'ordre.

Lu sur RTL

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