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Attaques de Paris : le terrifiant récit de la femme qui a permis la neutralisation d'Abdelhamid Abaaoud
©Reuters

Glaçant

Sonia, une amie de Hasna Aït-Boulhacen, s'est confiée à RMC sur sa rencontre avec Abaaoud, l'un des responsables des attaques du 13 novembre dernier.

Sans elle, le mois de novembre 2015 aurait pu être encore plus sanglant. Sonia - dont l'identité a été modifiée, a raconté à la radio RMC son histoire, celle d'une personne qui a permis l'arrestation d'Abelhamid Abaaoud, un des responsables des attaques ayant endeuillé Paris le 13 novembre dernier. Certains éléments étaient déjà connus mais c'est la première fois que celle qui a permis l'arrestation d'Abbaoud parle à la presse.

Le dimanche 15 novembre, Sonia est en compagnie d'Hasna Aït-Boulhacen, quand cette dernière reçoit un appel de Belgique, lui demandant, de la part de son cousin Abaaoud, de se rendre à Aubervilliers, rue de la Bergerie. Sonia accompagne son amie. Sur place, cette dernière crie le code "1010" : Abbaoud sort alors des fourrés.. "Il avait un bob sur la tête, des baskets orange, un bombers, pour moi c’était un Roumain", précise à RMC la jeune femme. En plus, il avait le sourire, il ressemblait pas du tout à un terroriste",

Sonia le questionne alors sur les attentats. "Il est fier de lui, Il raconte ça comme s’il racontait qu’il est parti faire les courses et qu’il avait trouvé un baril de lessive en promotion. Il est content, voilà", raconte la jeune fille à RMC.

- "Je lui dis : mais vous avez tué des gens des innocents !"

- "Il me dit non ils ne sont pas innocents, il faut regarder ce qu’il se passe chez nous en Syrie."

Le terroriste est bavard ce soir. "Il m’a dit : 'on est rentré sans documents officiels', et qu’ils sont rentrés à plusieurs, qu’avec lui il y a des Syriens, des Irakiens, des Français, des Allemands, des Anglais.  Il me dit qu’ils sont rentrés à 90, et qu’ils sont un peu partout en Ile-de-France".

Abaaoud poursuit son discours, il évoque alors des ratés dans l'organisation, des ratés à corriger. Le soir du 13 novembre, tout ne s’est manifestement pas déroulé comme il l’avait prévu.  "La phrase exacte qu’il m’a dit c’est qu’il y a eu des ratés, et je suis là pour faire en sorte qu’il n’y ait plus de ratés."

Horrifiée, Sonia  décide de composer le 197, le numéro d’urgence mis en place au lendemain du 13 novembre pour fournir des renseignements aux enquêteurs, transmettant l’adresse de la planque d’Abaaoud. Quelques heures après l'appel de Sonia, le Raid lançait l'assaut à Saint-Denis. Abaaoud et Hasna y trouveront la mort. Aujourd’hui, malgré son courage pour mettre fin à la cavale des terroristes, Sonia a du changer d'identité et doit rester anonyme.

Mais cet anonymat serait fragile selon Le Point. Le site de l'hebdomadaire affirme que l'identité de cette femme a été révélée par un policier de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) à Jawad Bendaoud, hébergeur d'Abaaoud. De plus, un autre fonctionnaire aurait donné l'identité de ce témoin clé à l'intermédiaire, aujourd'hui en détention, qui a mis en relation Jawad Bendaoud avec Hasna Aït-Boulhacen, pour lui trouver un logement.

Lu sur RMC

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