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Alexandre Benalla et Vincent Crase entendus par la commission d'enquête du Sénat
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Sénat

Après avoir prêté serment Alexandre Benalla a commencé à répondre aux questions des sénateurs.

Alexandre Benalla était reçu ce mercredi matin au Sénat pour répondre à la commission d'enquête montée par la chambre afin d'éclaircir l'affaire dans laquelle Alexandre Benalla est impliqué. Il est d'ailleurs aussi mis en examen pour "violences en réunion". Celui-ci a tout d'abord tenu à s'excuser auprès de Philippe Bas, le président de la commission d'enquête, qu'il avait qualifié de "petit marquis" :

"J'ai ressenti un acharnement médiatique, un acharnement politique. j'ai eu l'impression que certains ont pu se servir de nos institution à des fins politiques. (…) j'ai un profond regret pour les propos que j'ai pu avoir à votre encontre. Quelles que soit les circonstances, quelle que soit la pression, on ne s'en prend pas aux hommes. (…) Je souhaite vous présenter mes excuses."

Pour rappel, les sénateurs de la République en Marche ont tout simplement refusé de participer à la commission, considérant qu'il n'y avait pas de problème, d'un point de vue "institutionnel". Après avoir exposé son rôle auprès du Président et les conditions de son embauche, Alexandre Benalla a été questionné sur son permis de port d'armes. Lui-même affirme ne pas avoir été "garde du corps" ni policier, mais avoir demandé une arme pour "sa sécurité personnelle". Sa demande avait été requalifiée comme "chargé d'une mission de police", changement dans lequel Alexandre Benalla nie avoir toute implication. Il affirme n'avoir porté son arme que trois fois lors de la dernière année, et que les services de sécurité étaient au courant. Il justifie la possession d'une arme à feu par des "menaces" qui pesaient sur lui du fait de sa charge : 

"Ma mission, quand vous êtes dans le cabinet du président de la République, elle est permanente. Quand je rentrais chez moi, je rentrais avec mon arme sur moi, un Glock 43, jusqu’à mon domicile."

Il a aussi expliqué l'obtention de son badge à l'Assemblée, comme il l'avait fait précédemment, afin de profiter de la "salle de sport". Il reconnait qu'il s'agissait d'un "caprice personnel". 

Il affirme avoir vécu "comme une humiliation" la sanction qui lui a été infligée par les services de l'Elysée après sa participation à la manifestation du 1er mai.

Il nie avoir eu des relations tendues avec les policiers et gendarmes chargés de la protection du Président (GSPR) : 

"Si les policiers d'élite du GSPR et les gendarmes d'élite me craignaient, je serais assez inquiet pour la sécurité du président. Il n'y a eu aucun incident avec eux, ce sont des camarades avec lesquels on s'entend bien. Je mangeais avec eux, j'allais m'entraîner avec eux à la salle de tir..."

Il nie aussi toute implication dans la marche pour Mireille Knoll :

"Ça fait partie des fake news. Je n'ai jamais été présent à la manifestation pour Mireille Knoll, j'étais présent avec Emmanuel Macron au cimetière. Je n'ai jamais été présent dans aucune manifestation depuis le 17 mai."

Il a aussi répondu aux sénateurs sur son grade de lieutenant-colonel dans la gendarmerie. Ceux-ci lui demandait pourquoi il ne servait pas régulièrement dans cette arme :

« Pour être tout à fait exact, je vois dans l'assemblée un sénateur qui est colonel dans la réserve citoyenne. Je ne pense pas qu'il ait porté l'uniforme pendant huit ans ou qu'il ait des compétences particulières. »

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