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Alain Juppé met en garde contre ceux qui "hystérisent" le débat sur l'islam
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Devant les étudiants de l'université de Cergy-Pontoise (Val d'Oise), l'ancien premier ministre a défendu, lundi soir, son "code de la laïcité".

À l'occasion d'une intervention sur le port du voile à l'université, Alain Juppé a rappelé lundi soir, des étudiants du Val d'Oise, qu'il était "favorable à l'interdiction du foulard à l'école". Il a expliqué cette position par le fait "que les enfants n'ont pas la maturité nécessaire". "Je soutiens à 100% l'interdiction du voile intégral dans l'espace public", a-t-il poursuivi. "Mais après, jusqu'où on va ? On peut s'attaquer successivement à toutes les pièces de vêtement... Le foulard, le burkini, la jupe longue... Il y a quelques années, le scandale à l'école, c'était la mini jupe, aujourd'hui ce serait la jupe longue." Pour ne pas légiférer "sur tous les vêtements" ou à chaque fait divers, Alain Juppé a défendu son "code de la laïcité". Un texte qui établirait un "accord global avec les musulmans" sur le respect des règles de la République.

Attention à ceux qui "versent de l'huile sur le feu"

Au passage, Alain Juppé a mis en garde tous ceux qui "versent de l'huile sur le feu". "Si on écoute certains discours hystériques, on va vers la guerre de religion", a-t-il dit. L'occasion pour lui de répondre, sans le citer, à Eric Zemmour, "un éditorialiste qui expliquait l'autre jour qu'il fallait interdire les prénoms à consonances étrangères". "J'étais ce matin à l'hommage rendu aux victimes des attentats aux Invalides et quand on entend la liste des noms des victimes, on voit que tout le monde a été frappé, quelle que soit l'origine de son prénom", a expliqué l'ancien premier ministre devant environ cinq cents étudiants.

La "ligne rouge" à ne pas franchir 

Interrogé sur la "ligne rouge" à ne pas franchir dans la lutte contre le terrorisme, Alain Juppé s'est également montré très ferme : "À situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles", a-t-il expliqué. "Cela s'appelle l'état d'urgence, c'est inscrit dans la Constitution, les textes existent, il n'y a pas besoin d'en inventer d'autres." Il a ensuite rappelé que "le juge judiciaire est le garant de la liberté individuelle". "La ligne rouge, c'est celle-ci. Le juge contrôle, sinon c'est Guantanamo et ça je n'en veux pas en France", a-t-il lancé.

Lu sur le Figaro

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