Droit dans ses bottes
Alain Juppé "assume" son identité heureuse
Le maire de Bordeaux faisait meeting à Strasbourg et a balayé les critiques de Nicolas Sarkozy d'une main.
Serein, le "bonze de Bordeaux" n'a pas l'intention de faire dans la surenchère. Traité de naïf par ses rivaux et tancé pour son concept "d'identité heureuse", Alain Juppé "signe et persiste" dans cette voie. "Que n’ai-je entendu sur l’identité heureuse, j’ai comme tout le monde des défauts mais je peux vous dire une chose, c’est qu’après une vie d’engagement, j’ai une vision claire de la réalité de la France et de ce que vivent les Français" a-t-il lancé à Strasbourg, en meeting, ce mardi soir.
Il a de nouveau rappelé que cette "identité heureuse" n'était pas "un état de fait" mais "ce vers quoi je veux vous conduire", rejetant toute forme d'angélisme dans ses propos et critiquant les "prophètes de malheur et prédicateurs du déclinisme." Si Nicolas Sarkozy estime que la primaire se jouera très à droite, Alain Juppé assume son équilibre centriste, vantant "une société respectueuse de nos différences mais soucieuse de l’unité de la République." Et tentant de trouver un entre-deux alors que la société se fragmente dangereusement. "La France serait-elle la France sans Marie Curie venue de Varsovie, Apollinaire né sujet polonais de l’empire russe, Picasso qui vit le jour en Espagne ?" lance-t-il, tout en souhaitant une "maîtrise des flux migratoires" par "un système de quotas voté par le Parlement chaque année qui définirait nos capacités d’accueil par pays et par professions." Qu'on se le dise, entre les deux favoris, le fossé est immense.
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