Agression d'Yvan Colonna : le parquet antiterroriste annonce se saisir de l'enquête<!-- --> | Atlantico.fr
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Terrorisme
Le portrait d' Yvan Colonna, l'assassin présumé de l'ex-préfet de Corse Claude Erignac, pris après son arrestation le 04 juillet 2003 en Corse-du-Sud dans une bergerie.
Le portrait d' Yvan Colonna, l'assassin présumé de l'ex-préfet de Corse Claude Erignac, pris après son arrestation le 04 juillet 2003 en Corse-du-Sud dans une bergerie.
©AFP

Enquête en cours

Yvan Colonna, emprisonné pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, se trouve dans le coma après avoir été attaqué par un codétenu de la prison d'Arles. Selon les éléments de l’enquête, l'agresseur d'Yvan Colonna explique son geste suite à un « blasphème contre le prophète ».

Le parquet antiterroriste a annoncé ce jeudi 3 mars se saisir de l'enquête concernant l'agression d'Yvan Colonna à la prison d'Arles, la veille. Le militant indépendantiste corse était toujours dans le coma ce jeudi matin à Marseille, dans un état stable, a indiqué Me Patrice Spinosi, son avocat et celui de la famille Colonna.

Yvan Colonna, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a été victime mercredi « d'une strangulation à mains nues puis d'un étouffement » pendant qu'il faisait de la musculation, selon le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

Son agresseur est un homme de 36 ans condamné à une peine de neuf ans de prison pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Il était connu pour avoir fait la guerre en Afghanistan. Il avait notamment passé deux ans dans la prison de Bagram, géré sur le sol afghan par les Américains. Il ne posait pas de problème en détention et bénéficiait du statut « d'auxiliaire », selon des sources concordantes. C'est pour cette raison qu'il a pu croiser Yvan Colonna dans la salle de musculation.

Selon des nouvelles révélations dans la presse et de Corse-Matin, l'agresseur d'Yvan Colonna aurait expliqué son geste aux enquêteurs par un « blasphème » qu'aurait commis Yvan Colonna, selon des sources proches du dossier. Franck E. A., détenu à la prison d'Arles pour des faits de terrorisme, a fait valoir lors de sa garde à vue qu'Yvan Colonna aurait « mal parlé du prophète » et que c'était la raison pour laquelle il l'avait agressé mercredi dans la salle de sports de la maison d'arrêt. Selon deux sources proches du dossier, ce Camerounais de 36 ans serait un « jihadiste », interpellé en Afghanistan en 2012 par les Américains. Il avait été remis à la France en 2014.

Franck E. A. purgeait une peine de neuf années d'emprisonnement pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme ». Au moment des faits, il assurait un service d'entretien en qualité d'auxiliaire d'étage.

Jeudi matin, il était toujours entendu à Marseille par les enquêteurs de la PJ, qui était en charge de cette enquête pour « tentative d'assassinat », jusqu'à ce que le parquet antiterroriste annonce se saisir de l'enquête jeudi en début d'après-midi.

« Les circonstances des faits et les premiers éléments d'enquête qui semblent, en l'état, exclure un différend d'ordre personnel, motivent cette saisine », selon le PNAT dans un communiqué, précisant que l'enquête était ouverte pour « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».

Yvan Colonna, âgé de 61 ans, se trouve donc toujours dans le coma jeudi matin à Marseille, dans un état stable, selon Me Patrice Spinosi, son avocat et celui de la famille Colonna, qui a tenu à insister sur le fait qu'il n'était pas en état de mort cérébrale.

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