Affaire Olivier Duhamel : Marc Guillaume aurait reconnu avoir été informé à deux reprises de « problèmes sexuels » concernant le constitutionnaliste, selon des révélations de Marianne<!-- --> | Atlantico.fr
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affaire Olivier Duhamel Marc Guillaume Aurélie Filippetti
affaire Olivier Duhamel Marc Guillaume Aurélie Filippetti
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Nouvelles révélations

Marc Guillaume, l’ancien secrétaire général du gouvernement, a admis avoir été informé à deux reprises d'accusations contre Olivier Duhamel, selon des révélations de Marianne. D'abord en 2018, via le directeur de Sciences Po, puis en 2019, au club Le Siècle. Face au démenti d’Olivier Duhamel, aucune décision ou sanction n’a été prise.

La rédaction de Marianne s’apprête à publier le vendredi 12 février une enquête et de nouvelles révélations dans le cadre de l’affaire Olivier Duhamel. Interrogé en début de semaine dernière par les enquêteurs de la mission d’inspection de l’Education nationale, Marc Guillaume, ancien secrétaire général du gouvernement et actuel préfet d’Ile-de-France, a reconnu qu’il avait été informé à deux reprises de « problèmes sexuels » concernant Olivier Duhamel, selon des informations de Marianne.

Au printemps 2018, Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po, était d’abord venu l’alerter. Frédéric Mion avait auparavant obtenu cette information auprès d’Aurélie Filippetti, l’ancienne ministre de la Culture sous François Hollande et alors professeure à Sciences Po. En février 2018, Aurélie Filippetti a découvert les révélations et les accusations d’inceste contre Olivier Duhamel de la bouche de deux amies, très proches du couple Duhamel-Pisier.

Aurélie Filippetti s’est confiée à Marianne :

« J’étais sous le choc, j’ai raconté à Frédéric Mion tout ce que m’avait appris Jeanine Mossuz-Lavau, à savoir qu’un des fils d’Évelyne Pisier avait été violé enfant par son beau-père Olivier Duhamel au début des années quatre-vingt-dix. Frédéric Mion aussi est tombé de l’armoire et m’a dit qu’il allait en parler à Marc Guillaume ».

Le directeur de Sciences Po n’a pourtant jamais admis publiquement avoir alerté Marc Guillaume à l’époque. Frédéric Mion l’a nié au sein de Sciences Po. Après la révélation de l’affaire Duhamel début janvier, il aurait appelé Aurélie Filippetti :

« Il ne faut pas qu’on puisse penser qu’on savait ».

Puis pour lui demander « de ne pas confirmer que Marc Guillaume était au courant ».

La rédaction de Marianne révèle pourtant que Marc Guillaume a admis, au début du mois de février devant les enquêteurs de l’inspection, que Frédéric Mion était bien venu le voir. L’actuel préfet d’Ile-de-France a déclaré que le directeur de Sciences Po lui a parlé de simples « rumeurs sur la sexualité d’Olivier Duhamel » concernant un de ses beaux-fils.

Faceu aux enquêteurs, Marc Guillaume a certifié n’avoir pas imaginé que celui-ci était mineur et que le mot « inceste » n’a jamais été prononcé, selon des révélations de Marianne.

Marc Guillaume a également indiqué aux enquêteurs qu’il avait conseillé à Frédéric Mion d’en parler à Jean Veil, l’avocat et ami d’Olivier Duhamel. Devant Frédéric Mion au printemps 2018, Jean Veil a vivement démenti « de simples rumeurs ». Olivier Duhamel a donc conservé son poste de président de la Fondation nationale des Sciences politiques, la fondation en charge du budget des grandes orientations et de l’image de Sciences Po Paris.

Selon des informations de Marianne, trois enseignants étaient au courant du "secret de famille" au coeur de l'affaire Duhamel et révélé dans le livre "La familia grande".

Devant les enquêteurs de l’inspection, Marc Guillaume a révélé un autre élément, à la fin de l’année 2019, lorsqu’Olivier Duhamel a été élu à la présidence du Siècle. Louis Dreyfus, patron du Monde et compagnon de Camille Kouchner, s’en indigne, et une seconde alerte arrive auprès du secrétaire général du gouvernement. Cette fois, il décide d’en parler directement à Olivier Duhamel. La conversation aurait été tendue, selon Marianne.

Olivier Duhamel aurait répondu, selon Marianne :

« Je n’ai à rougir de rien, je n’ai rien à me reprocher et aucune raison de démissionner de quoique ce soit ».

Marc Guillaume et Olivier Duhamel auraient ensuite « pris leurs distances » au début de l’année 2020.

Marianne

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