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Affaire des "fadettes" du Monde : 5 000 euros d'amende requis contre Squarcini
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Justice

L'ex-patron du renseignement français comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir réquisitionné illégalement les factures détaillées d'un journaliste du quotidien.

L'affaire dites des "fadettes" du Monde refait surface. Il y a deux semaines, le Conseil supérieur de la magistrature avait recommandé de ne pas sanctionner Philippe Courroye. Agé de 55 ans, l’ancien procureur de Nanterre était soupçonné d’avoir tenté, en septembre 2010, de découvrir les sources de deux journalistes du Monde dans l’affaire Bettencourt, et cela en réquisitionnant secrètement leurs facturations téléphoniques détaillées. Mais ce mardi, c'est une autre personnalité qui faisait à son tour face à la justice. En effet, Bernard Sqaurcini comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris. Soupçonné d'être à l'origine de la saisie de ces fadettes, le parquet a requis à l'encontre de l'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) une amende de 5 000 euros.

Pour rappel, Bernard Squarcini cherchaient à identifier les sources de Gérard Davet, auteur d'un article publié dans le Monde le 17 juillet 2010 qui citait des extraits du procès-verbal d'audition de Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de l'héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal, Liliane Bettencourt. L'audition mettait en lumière la proximité entre celui-ci et Eric Woerth, alors ministre du Travail.

De plus, les fadettes devaient mettre en évidence, entre autres, des contacts téléphoniques entre MM. Davet et un conseiller technique de la Chancellerie, David Sénat, dont les factures détaillées seront également réquisitionnées. Ce dernier a toujours nié avoir été à l'origine de la fuite et l'enquête le concernant a été classée sans suite.

A l'audience de ce mardi, l'ancien patron de la DCRI a assuré n'être qu'un simple exécutant au service de son supérieur, le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard. Bernard Squarcini a également assuré avoir agi "de manière très proportionnelle et très limitée", en s'appuyant sur l'article 20 de la loi du 10 juillet 1991, qui autorise le contrôle des communications "aux seules fins de défense des intérêts nationaux". L'affaire a été mise en délibéré au 8 avril.

lu sur Le Monde.fr

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