Affaire des « écoutes » : l’entourage de Nicolas Sarkozy dénonce des réquisitions « disproportionnées »<!-- --> | Atlantico.fr
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procès des écoutes Nicolas Sarkozy réquisitions justice
procès des écoutes Nicolas Sarkozy réquisitions justice
©MARTIN BUREAU / AFP

PNF

Les représentants du Parquet National Financier ont requis quatre ans d'emprisonnement dont deux fermes à l'encontre de Nicolas Sarkozy, au terme d'un réquisitoire de 4h30, ce mardi.

Au lendemain du réquisitoire du représentant du Parquet National Financier (PNF) dans l'affaire des « écoutes », de nombreuses voix se sont élevées dans l’entourage de Nicolas Sarkozy pour dire que les réquisitions contre l’ancien chef de l’Etat étaient sévères. Le PNF a requis quatre ans d'emprisonnement, dont deux fermes, à l'égard de l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy, et de ses deux coprévenus, son avocat Thierry Herzog et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert.

Jamais une peine de prison ferme n'avait été requise à l'encontre d'un ancien président de la République. Si ces réquisitions étaient suivies par les magistrats du siège, il faut préciser qu'elles seraient aménageables.

Le réquisitoire des deux représentants du Parquet National Financier a duré 4h30. Fait rare, le procureur national financier, Jean-François Bohnert, a formulé un propos liminaire aux réquisitions :

« On ne peut pas admettre d'un ancien président qu'il oublie la République et ce qu'elle porte depuis des décennies, un État de droit. Ce procès n'est pas une vengeance institutionnelle [...]. Personne ne cherche à se venger d'un ancien président de la République Un ancien chef de l'État a des droits qu'il convient de respecter, mais il a aussi [...] l'impérieux devoir de respecter lui-même le droit car c'est bien cela, l'État de droit ».

Plusieurs personnalités proches de Nicolas Sarkozy ont tenu à le défendre et se sont indignés dans les médias. L’eurodéputée Nadine Morano s’est notamment exprimée sur BFMTV :

« La dureté de ce réquisitoire et le fait qu'il se sente obligé de dire que ce n'est pas une affaire de vengeance à l'égard de Nicolas Sarkozy, ça en dit long ».

Elle dénonce un « acharnement » :

« On a quelquefois l'impression que pour certains magistrats, tout doit être fait, tout doit être mis en œuvre pour abattre Nicolas Sarkozy. […] Ce réquisitoire du parquet est particulièrement dur, particulièrement sévère ».

L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Saussez, s’est aussi confié sur BFMTV :

« Je suis absolument stupéfait qu'on fasse de telles réquisitions, une peine de prison pour un ancien président de la République, à un point tel que je n'imagine pas qu'elles puissent être suivies d'effets ».

L'avocate de Nicolas Sarkozy, Maître Jacqueline Laffont, a estimé mardi que ces réquisitions étaient « disproportionnées » :

« Je dirais que le parquet a déserté l'accusation et qu'aujourd'hui il a parlé très fort. […] Je n'ai aucun doute, nous démonterons ces réquisitions [...], ce sera très facile pour nous de le faire ».

BFMTV

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