Affaire Bygmalion : les notes d'un expert comptable montrent que Lavrilleux n'aurait pas dit la vérité et dédouanent Sarkozy<!-- --> | Atlantico.fr
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Jérôme Lavrilleux dans l'oeil du cyclone
Jérôme Lavrilleux dans l'oeil du cyclone
©Reuters

C'est nouveau, ça vient de sortir

Pour justifier la prise en charge par l'UMP de frais de campagne de Nicolas Sarkozy, le bras droit de Jean-François Copé avait expliqué qu'il y avait eu une double facturation. Impossible selon un expert.

Le Point va-t-il relancer l'affaire Bygmalion ? Il semblerait. L'hebdomadaire publie sur son site internet un reportage qui montre que les notes de l'exper-comptable de la campagne de Nicolas Sarkozy viennent contredire les justifications avancées par Jérôme Lavrilleux. Pour se justifier la prise en charge par l'UMP de frais de campagne exorbitants de l'ancien président, le bras droit de Jean-François Copé avait en effet expliqué qu'il y avait eu une double facturation. Impossible selon un expert.

Dans deux notes de mars et avril 2012, Pierre Godet, l'expert-comptable signataire du compte de campagne pour l'Association de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy 2012 (AFCNS 2012), met en garde sur les dépassements de frais et "recommande des solutions légales pour éviter un dépassement du plafond des dépenses autorisées". Dans un premier rapport, il prévient que le "budget prévisionnel dépasse le plafond de 642 000 euros" et préconise "une stricte limitation des dépenses restant à engager (...) en particulier en ce qui concerne les dépenses de meeting, une renégociation dans la limite des prix du marché des contrats engendrant les coûts les plus importants (site internet...), une interdiction absolue d'engager toute dépense complémentaire par rapport aux dépenses budgétées...)". D'après Le Point.fr, l'homme expérimenté en la matière n'a pas certifié "des comptes qui auraient comporté une facture de 350 000 euros pour un meeting qui en vaut en réalité 90 000"

Dans le second rapport adressé directement à Nicolas Sarkozy, il prévient encore que "l'équipe ne pourra utiliser pour le second tour que 2 670 000 euros, il n'y a plus de marge de sécurité". Il demande que des dépenses soient engagées et dit que "si les dépenses dépassent le plafond autorisé, les frais de Nicolas Sarkozy ne seront pas remboursés". Surtout, "à aucun moment il ne fait état de factures qui creuseraient un trou de plusieurs millions d'euros comme Jérôme Lavrilleux a pu le déclarer récemment" écrit Le Point.

Plus tard, Pierre Godet va établir les comptes de campagne en date du 28 juin 2012 à partir des éléments fournis "par la direction financière et administrative de l'UMP, qui a centralisé toutes les factures de la campagne présidentielle". Les comptes seront finalement invalidés par le Conseil constitutionne qui décidera de comptabiliser des réunions ayant eu lieu avant le début de la campagne officielle. Où sont donc passés les millions évoqués par Jérôme Lavrilleux ? Y-a-t-il eu enrichissement personnel d'un acteur de cette affaire ? Le Point ne donne pas la solution au final mais s'interroge "si ces fausses factures n'ont pas couvert des dépassements imaginaires de campagne de Sarkozy, à quoi ont-elles servi ?" 

Lu sur Le Point

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