Affaire Bygmalion : l'étau se resserre autour de Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Monde donne des informations selon lesquelles Nicolas Sarkozy pourrait être entendu
Le Monde donne des informations selon lesquelles Nicolas Sarkozy pourrait être entendu
©Reuters

Saga

Selon des informations du Monde, les faits pourraient être requalifiés de "financement illégal d'une campagne électorale".

Plus une journée ne se passe sans que l'on parle de la désormais affaire Bygmalion. Mercredi 1er octobre, trois anciens dirigeants, dont les deux fondateurs, de la société d'événementiel étaient mis en examen. Samedi 4 octobre, toujours dans l'enquête du pôle financier sur un système présumé de fausses factures pour les meetings de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy, ce sont trois anciens cadres de l'UMP, dont Éric Cesari, un très proche de l'ex-président, qui à leur tour étaient mis en examen. Lundi matin, quand Nathalie Koscuisko-Morizet assurait que Nicolas Sarkozy ne pouvait être au courant de la fraude supposée, Xavier Bertrand lui affirmait avoir eu connaissance de Bygmalion avant 2012.

Selon Le Monde, c'est désormais l'ex-chef de l'Etat qui pourrait être directement menacé par cette affaire. Le quotidien explique que la justice serait en passe de requalifier les faits reprochés en retenant l'infraction de "financement illégal de campagne électorale" et non plus seulement d'"abus de confiance". Or, selon le code pénal, c'est le candidat lui-même qui serait puni si les dépenses de meeting ont été minorées dans les comptes de campagne. Toujours selon le quotidien, dans le procès-verbal dressé par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), sa responsable estime "très surprenant" que Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé puissent ne pas avoir été au courant du financement des meetings "étant donné leur nombre et l'enjeu financier qu'ils représentaient".

Dans le même temps, les enquêteurs doutent de plus en plus de la défense de Jean-François Copé. Ce dernier assure n'avoir été mis au courant du système de ventilation des fausses factures le 16 mai 2014. Or, il est désormais avéré que l'ancien président de l'UMP a participé à une réunion informelle le 2 mars rassemblant ses plus proches collaborateurs au parti, Jérôme Lavrilleux et Guillaume Bazaille, et les fondateurs de Bygmalion – et amis – Bastien Millot et Guy Alvès. "Est-il possible que quatre de ses proches, anciens ou actuels collaborateurs (…) l’aient totalement tenu à l’écart du processus ?", s'interroge le Monde.

Désormais les enquêteurs vont devoir entendre Guillaume Bazaille, le directeur de la campagne de 2012n et Jérôme Lavrilleux, directeur-adjoint de la campagne, qui a déjà reconnu publiquement l'existence d'un système de double facturation. Avant peut-être d'interroger Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé.

Lu sur Le Monde

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