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Affaire Bygmalion : "Je suis totalement innocent" a clamé Jean-François Copé face aux juges
©Reuters

Révélations

France TV Info a dévoilé le contenu de l'audition de l'ancien patron de l'UMP au tribunal de grande instance de Paris, le 8 février dernier.

"J'ai été tellement pointé du doigt alors que je suis totalement innocent, et j'ai été désigné coupable par la vindicte, sans la moindre vérification." Les mots sont de Jean-François Copé. Alors que Nicolas Sarkozy est entendu ce mardi dans le cadre de l'affaire Bygmalion, sur le financement de sa campagne électorale en 2012, France TV Info a dévoilé le contenu d'une autre audition, qui s'est déroulée dans un bureau du tribunal de grande instance de Paris.

Lundi 8 février, Jean-François Copé a été entendu par les juges d'instruction Serge Tournaire et Roger Le Loire. Comme depuis le début de l'affaire, il a nié avoir eu connaissance du système. "Tout cela m'a été totalement dissimulé, a martelé le député-maire de Meaux. "Personne, je dis bien personne, ne m'a fait, sur ce sujet, la moindre alerte. Ni le directeur de cabinet, ni le directeur des services, ni la directrice financière, ni d'ailleurs, le trésorier, ni les experts-comptables de l'UMP, ni, enfin, les commissaires aux comptes. C'est fou, mais c'est comme cela." 

Son ignorance du système viendrait du fait  qu'il n'était, selon lui, "absolument pas impliqué dans la campagne présidentielle elle-même, et notamment pas dans ce qui touchait à son organisation. (...) Mon rôle, en tant que secrétaire général de l'UMP, c'était l'animation politique du parti et la mobilisation de nos militants sur le terrain."

France TV Info note cependant que les propos de l'ancien président de l'UMP laisse "transparaître" une certaine naïveté de sa part. Le 27 avril 2012, Quand Fabienne Liadze, alors directrice des affaires financières du parti, lui envoie un mail, elle lui annonce qu'il faut augmenter le découvert autorisé par les banques, qui n'est plus suffisant pour assurer les dépenses électorales de 2012, et qu'il faut le porter à près de 52 millions d'euros.

Une sacrée somme…qui ne fait pas réagir Jean-François Copé. "Il n'y avait rien qui ne me paraissait inquiétant ou préoccupant", estime-t-il. "Je partais du principe que ces dépenses correspondaient en toute légalité à des dépenses conformes au respect de la loi. (...) Dans le contexte de l'époque, je ne suis pas alerté parce que je ne fais pas le calcul de ce que cela représente."

Sur l'implication de l'actuel chef des Républicains, Jean-François Copé raconte : "Quelques jours après" l'article de Libération, "le 22 ou 23 mai 2014, je vais voir Nicolas Sarkozy pour l'informer de ce que je viens d'apprendre. Il m'indique ne pas en avoir été informé. Je lui ai donné la totalité des éléments dont je disposais ce jour-là."

Les juges lui demandent alors si Nicolas Sarkozy a contesté "cette possibilité de l'existence de la falsification", Jean-François Copé répond : "Dans mon souvenir, il n'a pas fait de commentaires. Je l'ai trouvé plutôt incrédule, sceptique sur la réalité des faits, alors que moi, je n'avais plus aucun doute." Mais quand les juges lui rapportent que, durant une audition, Nicolas Sarkozy a affirmé que c'est Jean-François Copé qui lui avait soufflé le nom de Jérôme Lavrilleux pour diriger l'état-major logistique de sa campagne, le député-maire de Meaux se braque et lâche : "Je crains que sa mémoire ne lui fasse défaut".

Lu sur France TV Info

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