Affaire Bygmalion : les deux avocats de Jérôme Lavrilleux seraient positifs à la Covid-19, un report du procès est envisagé<!-- --> | Atlantico.fr
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Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président de l'UMP, Jean-François Copé, au comité de contrôle des élections de l'UMP, lors d'une conférence de presse au siège du parti en novembre 2012.
Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président de l'UMP, Jean-François Copé, au comité de contrôle des élections de l'UMP, lors d'une conférence de presse au siège du parti en novembre 2012.
©KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Procès Bygmalion

Deux avocats de la défense seraient positifs au Covid. Un report du procès Bygmalion est envisagé. Initialement prévu du 17 mars au 15 avril 2021 au tribunal judiciaire de Paris, la justice doit se pencher sur les frais de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Ce mercredi 17 mars, le procès Bygmalion sur l’affaire de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, va s'ouvrir. Les deux avocats de Jérôme Lavrilleux, l'un des personnages-clés du dossier, sont touchés par le coronavirus, selon des informations d’Europe 1. L'audience pourrait donc être reportée face à cette situation. L'affaire Bygmalion concerne des soupçons de financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2012. 

La défense a demandé un report des audiences en pleine épidémie. Les deux avocats de Jérôme Lavrilleux sont touchés par le virus. Celui qui était à l'époque le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy et directeur de cabinet de Jean-François Copé à l'UMP se retrouve donc sans défense à cause de la pandémie de Covid-19. Selon des informations du Figaro, l'un des avocats de la défense serait hospitalisé.

Jérôme Lavrilleux avait révélé en 2014 le système de double comptabilité pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Cette affaire a entraîné de profondes divisions à droite. Le camp de Nicolas Sarkozy et les proches de Jean-François Copé se sont rejetés mutuellement la responsabilité de la fraude.

Face à la situation sanitaire, l'ensemble des avocats de la défense s'est associé à la demande de renvoi, par solidarité avec leurs confrères. Le parquet ne devrait pas s'y opposer. D'autres dates ont été proposées, entre le 10 mai et le 24 juin.

Ce procès est prévu pour cinq semaines.

Ces options et ces possibilités seront débattues officiellement ce mercredi à l'ouverture des débats, en présence de tous, y compris Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l’Etat avait indiqué qu'il serait présent aux audiences à chaque fois que ce serait nécessaire.

Selon l'instruction confiée aux juges Tournaire, Van Ruymbeke et Le Loire, « aucun élément ne permet d'impliquer Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, ni le candidat Nicolas Sarkozy dans la mise en œuvre de ce système de fausse facturation ».

L'ordonnance de renvoi pointe néanmoins une « fraude massive mise en œuvre pour masquer le véritable coût des prestations d'Event & Cie (filiale de Bygmalion) ».

Les juges n'ont pas rassemblé un faisceau d'indices graves, précis et concordants leur permettant de poursuivre, comme cela avait été envisagé, Nicolas Sarkozy des chefs d'usage de faux, d'escroquerie au préjudice des organismes de contrôle et d'abus de confiance au préjudice de l'UMP.

Reste donc un renvoi en correctionnelle pour violation de l'article du code électoral relatif aux plafonds, passible d'un an de prison et 3.750€ d'amende.

Seul le juge Tournaire a signé l'ordonnance de renvoi, selon des informations du Figaro. Renaud Van Ruymbeke a estimé que les charges étaient insuffisantes et s'est désolidarisé de son collègue.

Condamné le 1er mars 2021 à trois ans de prison dont un ferme dans le cadre de l'affaire dite des écoutes Paul Bismuth, Nicolas Sarkozy a interjeté appel. L'ancien chef de l'Etat doit à présent faire face à une nouvelle épreuve judiciaire. Maître Thierry Herzog, également condamné dans le dossier Bismuth et également présumé innocent puisqu'il a fait appel, l'assistera dans le procès Bygmalion.

Treize autres prévenus sont appelés à comparaître dans le cadre de ce procès. Jean-François Copé a été cité comme témoin.

L'audience va s'ouvrir ce mercredi. Le tribunal va donc examiner une demande de renvoi à laquelle le parquet de Paris ne devrait pas s'opposer. Le procès pourrait donc être reporté et réellement commencer le 10, le 17 ou le 24 mai 2021.

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Europe 1

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