Affaire Bettencourt : poursuivi par l'USM, Henri Guaino reçoit le soutien de 105 députés UMP<!-- --> | Atlantico.fr
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Henri Guaino a reçu le soutien d'une majorité des parlementaires UMP
Henri Guaino a reçu le soutien d'une majorité des parlementaires UMP
©Reuters

Fronde parlementaire

Le député des Yvelines poursuivi par l'Union syndicale des magistrats après ses propos contre le juge bordelais Jean-Michel Gentil a reçu le soutien d'une centaine de parlementaires UMP, indique Le Figaro samedi.

Ce n'est pas une jacquerie mais presque ! La fronde des parlementaires UMP est en route. En effet, selon des informations publiées dans La Figaro ce samedi, 105 députés UMP ont apporté leur soutien à Henri Guaino. Un soutien franc et massif pour le député des Yvelines alors que celui-ci est poursuivi par l'Union syndicale des magistrats (USM) après ses propos contre le juge bordelais Jean-Michel Gentil. C'est ce même magistrat qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt.

"Dans une lettre ouverte au procureur de Paris, ils s'étonnent de la décision du parquet d'ouvrir une enquête préliminaire sur les propos de Guaino", écrit le quotidien, soulignant qu'ils reprennent à leur compte les attaques de leur collègue député : "Comme lui, nous affirmons que le juge (...) 'a déshonoré un homme, a déshonoré les institutions et a déshonoré la justice'" en mettant l'ancien président de la République en examen. Cette phrase Henri Guaino l'avait prononcée le 22 mars, au lendemain de la confrontation entre le juge Gentil et l'ancien chef de l'État. Pendant près d'une semaine, précise le quotidien, il avait dénoncé dans plusieurs médias une "décision grotesque", "irresponsable", une "salissure pour la France".

L'Union syndicale des magistrats (USM) a déposé plainte pour "outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice" contre le député UMP, proche de M. Sarkozy. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. L'ancien chef de l'Etat a été mis en examen par le juge Gentil pour abus de faiblesse à l'encontre de Liliane Bettencourt. L'ancien conseiller du président de la République "ne renie pas ses propos, bien au contraire", affirme le quotidien. Mieux il assène un nouveau coup de boutoir en déclarant : "Ce que j'ai dit est certes violent, mais c'est mon opinion, et jusqu'à nouvel ordre, le délit d'opinion n'existe pas ! Sinon, on est plus en République. Personne ne doit pouvoir échapper à la critique."

Et le quotidien nationale de noter que "parmi les signataires figurent Jean-François Copé et ses principaux soutiens, comme Christian Jacob, Michèle Tabarot ou Claude Goasguen. D'autres poids lourds du parti, comme Xavier Bertrand ou Benoist Apparu, font également partie des signataires. Les fillonistes, eux, sont moins nombreux, à l'exception notable de Laurent Wauquiez". "Nous faisons nôtres tous (c)es propos", écrivent les signataires dans leur lettre ouverte. Quitte à s'exposer eux-mêmes à des poursuites judiciaires : "Nous entendons assumer toutes les conséquences", ajoutent-il.

Dans un communiqué, la porte-parole du PS Laurence Rossignol déplore que "la droite sarko-copéiste tente, une fois de plus, d'impressionner les magistrats". "Il y a toujours eu dans la droite française un courant antidémocratique, hostile à la séparation des pouvoirs, à l'indépendance de la justice et au parlementarisme. La contestation des urnes par la rue, l'abus de pouvoir que constitue l'injonction de parlementaires aux juges, les atteintes répétées à la laïcité sont autant de pointillés qui tracent une ligne politique dangereuse pour la République et ses valeurs. Une ligne politique qui favorise la connivence et de la porosité aux thèmes du Front national", poursuit-elle. La réponse de l'UMP ne devrait pas se faire attendre. 

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