Adama Traoré : la présidente de l’Assemblée «atterrée» par la présence de députés à la marche interdite<!-- --> | Atlantico.fr
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«Je suis atterrée de voir des élus de la Nation, arborant l'écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des manifestants scander ’’tout le monde déteste la police’’», a tweeté la titulaire du perchoir.
«Je suis atterrée de voir des élus de la Nation, arborant l'écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des manifestants scander ’’tout le monde déteste la police’’», a tweeté la titulaire du perchoir.
©Joël SAGET / AFP

Etonnement

Environ 2000 personnes ont participé samedi à Paris à la marche contre les violences policières, dont une dizaine d'élus LFI et EELV, malgré l’interdiction de l’événement par la préfecture. Les députés Mathilde Panot, Éric Coquerel ou encore Sandrine Rousseau y étaient présents.

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s'est dite ce dimanche «atterrée» par la présence de députés LFI et écologistes au rassemblement en mémoire d'Adama Traoré, interdit par les autorités, la chef de file des députés Renaissance, Aurore Bergé, dénonçant «une provocation évidente».

«Je suis atterrée de voir des élus de la Nation, arborant l'écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des manifestants scander ’’tout le monde déteste la police’’», a tweeté la titulaire du perchoir. «Cautionner l'irrespect et la haine envers nos forces de l'ordre, c'est abîmer sciemment la République», a ajouté l'élue Renaissance. «La provocation, elle est double quand vous êtes un élu de la République», a abondé Aurore Bergé, interrogée au Grand Rendez-vous d'Europe 1/CNews. La France insoumise «va volontairement dans des manifestations illégales pour essayer de faire croire que nous vivons ici, en France, dans un pays autoritaire».

Environ 2000 personnes ont participé samedi à Paris à la marche en mémoire d'Adama Traoré, mort il y a 7 ans peu après son interpellation par des gendarmes. Par crainte de troubles à l'ordre public après les récentes violences urbaines, ce rassemblement avait été interdit par la préfecture de police. Une dizaine d'élus LFI et EELV étaient tout de même présents et ont dénoncé le comportement de plusieurs policiers, notamment lors de l'interpellation musclée d'un des frères d'Adama, Youssouf. Ce dernier était toujours hospitalisé dimanche et sa garde à vue a été levée.

Dans le contexte des émeutes qui ont suivi le décès de Nahel, 17 ans, lors d'un contrôle policier, «l'interdiction de la marche Adama était une provocation», a estimé dimanche sur BFMTV la patronne des députés insoumis, Mathilde Panot, présente à ce rassemblement. «Les gens ont besoin de marcher pacifiquement pour exprimer a la fois leur colère et leur revendication», a-t-elle ajouté, demandant «une refonte de la police de la cave au grenier». Interrogée sur le slogan «Tout le monde déteste la police», elle a rétorqué ne pas l’avoir chanté. «C'est une forme d'exaspération que nous ne partageons pas. Il ne me choque pas, mais je ne le dirai pas», a-t-elle ajouté.

Le Figaro

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