La CGT avait annoncé le chiffre de 45 000 emplois menacés par des plans sociaux. Bercy vient de confirmer cette information par l’intermédiaire d’Arnaud Montebourg. Dans un interview accordée au Monde, le ministre du Redressement productif a déclaré : "Ces chiffres recoupent de façon crédible ceux de mes services."
Le nouveau gouvernement espère sauver le maximum d'emplois et presse les entreprises de faire appel au soutien public, alors que le chômage augmente chaque mois depuis un an.
"Notre rôle est de tout faire pour sauver les emplois qui peuvent l'être. C'est pour cela que nous avons besoin d'anticiper au maximum", ajoute-t-il. "Je lance donc un appel aux chefs d'entreprise : il est préférable de demander des mesures de soutien bien avant l'apparition de difficultés."
Parmi les leviers visant à soutenir les entreprises : la future Banque publique d'investissement. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a annoncé sur France Inter qu'il présenterait à ce sujet "un premier rapport, la semaine prochaine au conseil des ministres, sur une préfiguration".
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a remis mardi à Jean-Marc Ayrault une liste d'une cinquantaine d'entreprises où des dizaines de milliers d'emplois seraient menacés pour des raisons diverses (plans d'économies, redressement judiciaire, ou délocalisations).
La liste comprend le constructeur automobile PSA, le groupe pharmaceutique Sanofi, Carrefour ou Fralib, filiale du géant anglo-néerlandais Unilever, ou encore le distributeur de presse Presstalis.
Arnaud Montebourg estime dans Le Monde que "la question de la compétitivité est centrale" et devra être traitée lors de la conférence sociale prévue d'ici le 14 juillet.
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