30.000 soignants agressés chaque année : le gouvernement présente un plan de 42 mesures pour mieux les protéger<!-- --> | Atlantico.fr
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Des membres du personnel soignant lors de la crise sanitaire.
Des membres du personnel soignant lors de la crise sanitaire.
©MARTIN BUREAU / AFP

Sécurité renforcée

Face à l’insécurité et à la hausse de la violence au sein des établissements de santé, de nouvelles mesures vont être déployées pour sécuriser le personnel soignant.

Le gouvernement souhaite lutter plus efficacement contre les agressions commises à l’encontre des soignants. Un plan de 42 mesures a été présenté ce vendredi, alors que plus de 60 % des infirmiers déclarent avoir déjà été agressés.

Ce dispositif doit permettre de « mieux protéger les soignants » à l’hôpital comme en ville. Parmi les principales mesures figurent le renforcement des sanctions pénales, le développement de dispositifs d’alerte, une campagne d’affichage et la formation des professionnels.

« La sécurité des soignants est un enjeu majeur. Il est inacceptable que ceux qui nous soignent soient agressés. Ça ne doit pas être un frein à la volonté de certains de s’engager », a confié la ministre déléguée chargée des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, lors d’une conférence de presse.

Près de « 30.000 actes de violences » annuels sont décomptés dans les établissements de santé et 1.200 l’ont été par l'Ordre des médecins en 2022.

Ces chiffres sont « sous-estimés » car les professionnels signalent peu les violences, selon la ministre.

Une enquête de l’Ordre des infirmiers indique que « plus de 60 % déclarent avoir déjà été agressés ».

Fruit d’un « travail collectif » avec les ministères de la Justice, de la Fonction publique et des Solidarités, ce plan comprend « trois grands axes » : la prévention, la sécurisation du cadre d’exercice et l’accompagnement des victimes.

« Nos concitoyens doivent comprendre que la tolérance zéro va être de mise » pour les agressions physiques comme verbales, et une campagne d’affichage sera organisée dès novembre, a déclaré la ministre.

Les sanctions pénales vont être « renforcées », avec la création d’un « délit d’outrage » contre les professionnels libéraux ou la possibilité nouvelle, pour un directeur d’établissement, de se joindre à la plainte d’un agent.

L’exécutif veut aussi inciter à signaler et porter plainte, et améliorer l’accompagnement des victimes, par exemple en « systématisant » la prise de plainte dans l’établissement ou en cabinet.

Les soignants seront formés « à la gestion de l’agression », pour être capables « en amont, de déceler et prévenir une agressivité qui monte », dans le cadre des formations continue et initiale.

Le gouvernement a pour objectif de former 150 000 professionnels au « brevet de secourisme en santé mentale » en 2025.

Sud-Ouest

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