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"La Marche" : "Charlie Hebdo" pris pour cible dans un rap en lien avec le film
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Controverse

La rédaction du journal a fait part lundi de son "effarement" en découvrant la "violence" à son égard dans une chanson qui dans un couplet "réclame un autodafé contre ces chiens de Charlie Hebdo".

La polémique est vive depuis vendredi. Une chanson en rapport avec la sortie du film La Marche crée la controverse. Directement mise en cause par la "violence" d'un couplet qui "réclame un autodafé contre ces chiens" du journal satirique, la rédaction de Charlie Hebdo s'est dite "effarée". Plus précisément ce sont surtout les paroles du septième couplet de cette chanson qui font débat. Ainsi, le rappeur Nekfeu, membre du collectif parisien "1995" chante : "D’t'façon y’a pas plus ringard que le raciste, ces théoristes veulent faire taire l’islam, quel est le vrai danger : le terrorisme ou le taylorisme?, les miens se lèvent tôt, j’ai vu mes potos taffer, je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo."

Face à cette "violence", le journal satirique n'entend pas en rester là. Dans un communiqué, la rédaction a dit "découvrir avec effarement la violence des paroles de la chanson Marche (...) qui reprend les propos que tient habituellement l’extrême droite musulmane lorsqu’elle évoque notre journal." "Pas de plainte, ni de demande particulière. J’aimerais simplement que la production m’explique le rapport entre une marche antiraciste et fraternelle en 1983 et un chant religieux communautariste qui appelle à brûler un journal satirique antiraciste en 2013", a aussi déclaré Charb, le directeur de Charlie Hebdo.

Avec Jamel Debbouze à l'affiche, La Marche, s'inspire de l'histoire vraie d'une poignée d'enfants d'immigrés qui ont marché de Marseille à Paris en 1983 contre le racisme. Selon Hugo Sélignac, son producteur, la chanson incriminée a bien été réalisée avec son accord, mais elle ne fait pas partie de la bande originale du film. Ce rap a été composé et interprété par une dizaine de chanteurs renommés, tels que Disiz, Akhenaton, Kool Shen ou encore Nekfeu. En réalité, la chanson est un projet artistique associant le rappeur Kore et le producteur du film à l’occasion des 30 ans de la Marche de 1983, ont-ils indiqué. "J’ai apporté mon soutien à cette chanson. J’ai prêté des éléments sonores du film qui ont été intégrés à la chanson. Je n’avais pas à valider les paroles", a expliqué Hugo Sélignac.

"Je suis pour la liberté d’expression de tous, celles des rappeurs comme celle de Charlie Hebdo", a-t-il ajouté à propos du passage concernant le journal satirique. Le producteur de la chanson a également défendu "la liberté d’expression" des rappeurs qui ont participé au projet, reconnaissant des "paroles violentes parfois". "Je comprends parfaitement que Charlie Hebdo s’offusque, mais ce n’est pas cette réaction que j’attends d’eux. Réagir comme ils le font, c’est jouer le jeu des extrêmes", a estimé Kore. Pas certain que la polémique en si bon chemin. 

lu sur Le Dauphiné

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