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Vous vous souvenez de Dupont Lajoie, Français, raciste et content de l’être ? Il a été remplacé par Mohamed Lajoie…
©Reuters

Le bon vieux temps ?

Les temps changent. Les hommes aussi. Et ce n’est pas toujours synonyme de progrès.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le film « Dupont Lajoie » d’Yves Boisset date de 1975. Il était symptomatique - ce qui ne veut pas dire représentatif - de l’image que la société française donnait d’elle-même. Ou plutôt - essayons d’être objectifs - de l’image que certains forgeaient d’elle. Dupont Lajoie (Jean Carmet) était en vacances avec sa femme. Tous deux assez banalement racistes. Ils n’aimaient pas les « bronzés », les « bougnoules » les « melons ». 

Un soir de fête, Dupont  Lajoie eu un coup de chaud. Il se jeta sur une fille (Isabelle Huppert), la viola et la tua. Pris de panique, mais aidé par son racisme, il traina le cadavre vers un baraquement d’ouvriers algériens pour les faire accuser. Des Dupont Lajoie, à cette époque, il y en a eu. Très peu mais suffisamment pour que leur nom devienne emblématique d’un type d’individus que la morale, l’éthique et la dignité refusaient d’accepter comme étant des nôtres. C’est pourquoi, des millions de Dupont, de Français donc, ne se sentirent jamais insultés ou stigmatisés quand Dupont Lajoie était cloué au pilori. 

40 ans ont passé depuis. Dupont Lajoie a pris du ventre et de l’âge. On l’imagine assez bien avachi et inoffensif buvant son anisette dans un bar et versant une larme émue en se souvenant du bon vieux temps quand Jean-Marie était encore jeune. Dupont Lajoie n’est plus. 

Il a été, très largement hélas, remplacé par Mohamed Lajoie. Mais, et la différence est de taille, dès que ce nouvel arrivé dans le paysage hexagonal est dénoncé des voix s’élèvent un peu partout (hommes politiques, journalistes, experts, sociologues, islamologues) pour crier à la xénophobie et au racisme. Du temps du regretté Dupont Lajoie c’était quand même plus peinard. Personne ne se sentait assimilé à ce franchouillard bien de chez nous. 

Rien de semblables avec Mohamed Lajoie. Vous le critiquez et immédiatement tous les Mohamed (ils peuvent s’appeler aussi bien Pierre, Paul et Jacques) de France vous tombent sur le dos en vous assommant à coup de Hadith soigneusement choisies dans le Coran pour leur douceur et leur tendresse. Mais Mohamed Lajoie existe bien. Et peut-être même encore plus parce que son existence est niée. Mohamed Lajoie est protéiforme. Très riche par sa diversité.

Il y a des Mohamed Lajoie qui aiment tuer des Juifs. Il y en a d’autres qui, par commodité de voisinage, trouvent bien d’aller égorger un couple de policiers. D’autres encore qui ont une prédilection pour la chasse aux dessinateurs. D’autres qui agissent en groupe pour une tuerie de masse comme à Paris. D’autres qui agissent seuls pour tuer tout autant qu’à Paris comme cela s’est passé à Nice. 

Certains des Mohamed Lajoie ont fait des voyages à l’étranger pour se former. Il y en a d’autres qui se sont contentés de rester chez eux devant leur ordinateur pour visionner des têtes coupées et des versets du Coran. Et puis, il y a tous les anonymes, les sans grades, la piétaille, qui méritent quand même quelques attentions. Ainsi, il ne faut pas oublier les centaines de détenus qui ont accueillis l’arrivée à la Santé de Salah Abdeslam par des acclamations et des hourras. Une pensée également pour le type en djellaba qui, sur une plage normande, a sorti un couteau en criant « Allah Akbar je vais vous tuer tous ». N’oublions pas non plus le Marocain de 37 ans qui, dans un village de vacances, a poignardé une mère et ses trois filles, qui a- j’insiste - poignardé des enfants dont la plus jeune avait 8 ans. D’après le procureur, ses motivations restent floues, mais en tous cas, elles ne sont pas, dit-il, religieuses. Soit. Revenons en arrière. Vous avez entendu parler d’un Dupont Lajoie qui serait allé poignarder 3 enfants arabes et leur mère ?

Alors pourquoi cette prolifération de Mohamed Lajoie ? La religion, nous dit-on avec insistance, n’y est pour rien. Admettons ce postulat. Cette religion, que Bruno Le Maire appelle dans une heureuse formule « l’Islam politique » , fonctionne de façon parfaitement évidente comme une idéologie. Une idéologie explicitement porteuse de mort, pour tous ceux, mécréants, qui ne s’y soumettent pas. Une religion qui, comme Hitler dans Mein Kampf, annonce le massacre à venir. Ses futures victimes : nous tous et spécifiquement en France les « céfrans ». Le carburant de son moteur (qui tourne à plein régime) : la haine. 

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