Vous connaissez le "happy slapping" ? Elémentaire : on viole, on se fait filmer et on poste les images sur les réseaux sociaux<!-- --> | Atlantico.fr
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©FRANCK FIFE / AFP

C’est à la portée de tout un chacun

Cette ludique activité cinématographique se développe dans certains quartiers de notre pays.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ils étaient trois, « trois jeunes » précise le Figaro. Elle était seule et mineure. Ils l’ont entraînée dans une chambre d’hôtel de Villeurbanne. Là ils l’ont violé : chacun son tour. Et chacun a été filmé par un autre « jeune ».

Ils auraient pu se contenter de poster les images sur les portables de leurs potes, réjouis de l’aubaine. Mais non : ils les ont mis en ligne sur les réseaux sociaux. Car le « happy slapping » ne prend tout son sens que s’il est vu par le plus grand nombre.

Ce faisant ils ont pris le risque d’être aisément identifiés. Ce qui a été le cas puisque les « trois jeunes » ont été arrêtés. Mais ce risque leur a paru secondaire par rapport à la notoriété qu’ils en  attendent.
Ils feront un peu de prison et rentreront en héros dans leur cité où leur virilité sera acclamée. Cela se passe en France, doux pays de mon enfance. Un viol peut en cacher un autre qui mérite tout autant d’être mis en lumière.

Là il s’agit d’un jeune migrant, originaire de l’ex-Yougoslavie, nommé Erjan. Il vient d’être arrêté pour viol. Erjan avait ses habitudes : entre 2018 et aujourd’hui il a été condamné huit fois pour tentatives de viol, agressions sexuelles et exhibitionnisme. Une agression tous les trois mois ! Les peines de prison qui lui ont été infligées on dû être très, très légères… 

En outre, indique le procureur chargé de son cas, il a été sommé par deux fois de quitter le territoire français. Mais, ajoute le magistrat, ça n’a pas été possible car ni le Kosovo, ni la Serbie, ni la Macédoine – les trois pays contactés – ne l’ont reconnu comme étant un de leur ressortissant. Peut être que le procureur pourrait essayer le Monténégro, la Bosnie, la Slovénie, la Croatie ?

Il est exact qu’on ne peut expulser un homme vers nulle part. Mais la prison concernant le sympathique Erjan nous aurait paru une bonne structure d’accueil. Il y a des juges pour lesquels on ne peut que souhaiter le sort de celui campé par Brassens dans « Gare au gorille ».

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